Cybercriminalité : la mise en garde de la beac

Dans un communiqué, elle attire l’attention du public sur l’existence des tentatives de fraude avec usurpation de l’identité de son gouverneur. La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) est depuis un certain temps, la cible des cyber-criminels. Dans un communiqué publié cette semaine par Philippe Azeufack Kemtio, son chargé de mission par ailleurs responsable du pôle communication, elle attire l’attention du public sur l’existence des tentatives de fraude avec, à la clé, l’usurpation de l’identité d’Abbas Mahamat Tolli, son gouverneur. « En effet, des individus mal intentionnés contactent, actuellement, des particuliers ou des entreprises via des comptes frauduleux sur les réseaux sociaux notamment Facebook, Whatsapp et Linkedln, à des fins d’escroquerie », indique la banque centrale. Selon elle, « ces personnes présentent sur ces services de messagerie des documents falsifiés et un faux profil au nom du gouverneur », poursuit-elle. Pour aguicher leurs potentielles victimes, ils n’hésitent pas à présenter des fausses pièces d’identité, badges et bien d’autres se faisant ainsi passer pour des hauts cadres de la Beac. Afin que nul n’en ignore, la Banque centrale tient à préciser que Abbas Mahamat Tolli, son gouverneur, ne détient aucun compte sur les réseaux sociaux. Par conséquent, elle « apporte un démenti formel aux informations véhiculées via ces comptes et autres services de message rie », précise-t-elle. Le public est ainsi invité à la plus grande vigilance face à toute sollicitation, propos ou acte, faisant usage de l’identité du gouverneur de la Beac. Par ailleurs, l’institution financière sous-régionale se réserve le droit de prendre toutes les mesures y compris d’ordre judiciaire contre les auteurs de ces agissements. La cybercriminalité, un phénomène en pleine expansion La cybercriminalité semble avoir fait son nid au Cameroun. Il ne se passe plus une semaine sans que des individus et même des entreprises ne tombent dans le piège des « cyber-escrocs ». Ces derniers se servent généralement des réseaux sociaux pour diffuser des messages faisant état de recrutements dans des structures bien connues. Les personnes désespérément en quête d’emploi en sont leurs principales victimes. Certains cybercriminels se font passer pour des personnalités ayant des connexions très étroites avec les dirigeants de plusieurs entreprises. Il va sans dire que ce service nécessite une contrepartie financière de la part du demandeur d’emploi. Ce d’autant plus que ce dernier la considère comme un visa vers un emploi qu’il croit certain. Cette confiance s’estompe une fois que celui-ci ne reçoit plus aucune nouvelle de la part de son « bienfaiteur,» qui a pris la.clé des champs, une fois le butin en poche. C’est à ce niveau que commence le travail de vérification. Lequel va amener ce dernier à réaliser qu’il vient juste d’être arnaqué. Car, l’information qui lui a été vendue était fausse. La Cnps, Sosucam et même Orange Cameroun tout comme bon nombre d’entreprises et institutions publiques du pays ont déjà été des victimes des cybercriminels. Face à cette situation, beaucoup de victimes se tournent vers l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic). Même si cette entité semble œuvrer dans la lutte contre ce phénomène qui va grandissant dans le pays, elle semble quel’que peu dépassée face à l’ingéniosité des cybercriminels. « Endiguer la cybercriminalité c’est un peu comme éradiquer le mal de la surface de terre. Il va sans dire que c’est impossible », a indiqué une responsable au sein de la structure à Bastos à Yaoundé. Il est quasiment impossible de dire aujourd’hui combien de personnes ont déjà été mises derrière les barreaux de ce fait. A cela l’Antic a indiqué que son rôle n’est pas d’arrêter les cybercriminels. Face à cette incapacité, d’autres structures beaucoup plus compétentes se chargent de le faire une fois que les droits de leurs citoyens sont menacés.


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