Le 18 février 2021, des éléments de la gendarmerie ont fait une descente inopinée dans un laboratoire clandestin situé au quartier New-Bell dans le 2è arrondissement de la ville de Douala. Ici, deux jeunes hommes âgés de 21 et 23 ans se sont spécialisés dans la préparation d’une mixture de qualité hautement douteuse. Ceux-ci faisaient usage de procédés chimiques pour reproduire de manière infecte des boissons gazeuses commercialisées dans des grandes surfaces ayant pignon sur rue au Cameroun. Enjuin 2019, ce sont 350 cartons contenant des bouteille’s de Heineken et de Guinness minutieusement emballés qui ont été saisis au quartier Cité verte à Yaoundé. Ces cartons de Guinness et de Heineken ont été saisis par la Brigade nationale de contrôle du ministère du Commerce. D’après la Brigade nationale de contrôle, les indices de contrefaçon de ces boissons alcoolisées qui ont attiré l’attention concernaient la couleur du liquide ainsi que les capsules qui étaient différentes de ce que le marché camerounais propose habituellement. Par ailleurs, les bouteilles de Guinness généralement contenues dans des casiers, étaient conservées dans des cartons. Par-dessus tout, l’impressionnant stock a été découvert dans un domicile privé. Dans ce registre, même l’eau n’échappe pas au mauvais génie de ces entrepreneurs d’un autre genre. Aquavita, Cristal water, Sawawa, Bosvi, Golden, Royal, Africa pure water, Sweet water… sont autant de marques d’eau conditionnée dans des sachets plastiques qui se rencontrent à tout bout de champ à Yaoundé. Et compte tenu du prix de 50 FCFA auquel elles sont commercialisées, ces eaux sont largement consommées. Pourtant, la vente d’eau en sachet a été interdite dans la capitale camerounaise depuis le 25 mars 2011, par l’ex préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila. Cette décision faisait suite à la sortie du ministre de la Santé publique de l’époque, André Marna Fouda. Ce dernier avait, sur la base d’une étude de l’institut Pasteur de Yaoundé sur la qualité de l’eau en sachet, déclaré impropre, la consommation d’eau en sachet. Ici, ce sont surtout les conditions d’hygiène qui sont remises en cause dans le processus d’ensachement de ces eaux, souvent soupçonnées d’être à l’origine des maladies telles que le choléra, la typhoïde, etc. Au-delà de la santé des populations, la contrefaçon fait perdre avec la contrebande plus de 100 milliards FCFA au pays chaque année, comme révélé par ,1e ministère des Finances dans un rapport publié en décembre 2017.
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