Batchenga : le sous-préfet désamorce une grève des transporteurs

Favorables à la surcharge, les conducteurs du trajet Obala- Batchenga ont tenté un mouvement d’humeur qui s’est soldé par un échec. Emmanuel Petsopi les ayant également mis en garde contre une éventuelle hausse des tarifs. Les vieilles habitudes ont la peau dure, dit-on souvent. Les mesures d’assouplissement apportées par le gouvernement dans le secteur des transports ont fait croire à certains transporteurs en commun qu’il s’agissait d’un déconfinement total, permettant de renouer avec des pratiques répréhensibles telles que la surcharge. C’est le cas des transporteurs en commun de l’axe Batchenga-Obala qui ont recommencé à surcharger les passagers dans les voitures dès l’annonce des mesures d’assouplissement. Seulement, la cacophonie n’a pas duré. Aussitôt informé, le sous-préfet de Batchenga, Emmanuel Petsopi a pris des mesures pour ramener les uns et les autres à l’ordre. Il a déployé dans les postes de contrôle de cet axe routier des éléments de gendarmerie et police pour veiller à longueur de journée au respect du nombre règlementaire de passagers dans tous les transports en commun par bus et taxis à destination de son unité de commandement. Dès leur première descente à en croire le Chef de terre, plusieurs transporteurs sont tombés sous le coup de la loi. A chaque cas de surcharge avéré, les passagers ont été sommés de descendre du véhicule et le conducteur verbalisé. Face aux informations portant sur une éventuelle hausse des prix, le Sous-préfet a également réagi. Emmanuel Petsopi a prévenu les contrevenants, «Nous veillerons le plus longtemps possible au quotidien que le nombre réglementaire des passagers dans les véhicules est respecté. On m’a rapporté que certains chauffeurs envisagent augmenter les tarifs de transport. Je les mets déjà en garde qu’elles seront durement punies, si tel est le cas», prévient-il. Il faut préciser que malgré ses multiples occupations, l’autorité administrative n’hésite pas elle-même à faire des descentes sur la route pour s’assurer du bon déroulement de ces contrôles. Pour lui, pas question de laisser prospérer une quelconque contestation à Batchenga. «Aucune manifestation ne sera tolérée. Il faut savoir que ces transporteurs ne paient les taxes, dont on ne saurait comprendre pourquoi ils veulent surcharger, d’autant plus qu’il s’agit de leur sécurité et-la surcharge est interdite. S’ils ne veulent pas transporter les usagers, même les agences de voyages s’en occuperont de toute façon nous trouverons une solution, mais l’ordre régnera», explique-t-il. Une mesure qui fait déjà plier de nombreux conducteurs. Toutefois, quelques conducteurs se sont déportés du côté d’Obala pour exprimer leur courroux. A la station Oil Libya, d’Obala qui sert de gare pour les passagers à destination de Batchenga, les grévistes tentent tant bien que mal d’empêcher leurs confrères de travailler dans le cadre réglementaire. Pour eux, soit c’est la surcharge ou alors l’augmentation du coût du transport. Une situation qui ne manque pas de susciter des tensions entre transporteurs. Dans la mouvance, plusieurs conducteurs se sont déjà désolidarisés de cette démarche et estiment que force revient toujours à la loi et que la peur du gendarme est le début de toute sagesse.


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