Il y a une semaine, lors de la 10e session du Cameron Business Forum, Célestin Tawamba, président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) décrivait le vécu des entreprises par rapport au courant électrique, en parlant d’une moyenne de 20 à 30 coupures par jour. Hier encore à Yaoundé, au centre-ville comme dans la zone industrielle, on a vécu un jeu de guirlandes lumineuses dans les entreprises entre la fin de la matinée et le début de l’après-midi. « Depuis plusieurs semaines nous vivons ces coupures qui ont des impacts considérables sur le rendement. Les sommes englouties par semaine pour faire fonctionner le groupe électrogène sont impressionnantes », indique un chef d’entreprise. Un autre opérateur économique déplore les dépenses générées en termes de régulateurs de tension et autres onduleurs pour protéger les appareils contre les baisses de tension. Et il n’y a pas que les sociétés qui en pâtissent. Christine M. Couturière à Bafoussam ne compte plus les incompréhensions avec ses clientes parce qu’elle n’a livré le travail à temps. « Au début certaines ne me croyaient pas, mais elles ont fini par comprendre », raconte la jeune dame. Dans les domiciles, la situation n’est guère différente. Armelle T., cadre à Douala, compte plus de jours sans qu’avec lumière dans son quartier à Mboppi. Au point où sa fillette a composé une chanson pour faire revenir le courant électrique. Marie- Thérèse Abena, résidant à Yaoundé a échappé à un incendie il y a quelques jours parce que ses ampoules avaient explosé au retour du courant électrique après plusieurs heures d’interruption. «Un technicien m’a expliqué que la tension était très forte au retour du courant, mais depuis ce jour, j’ai du mal à faire tourner mon mixeur », se plaint la jeune femme. Yvette N., mère de famille est sans eau depuis trois jours parce que l’intensité du courant ne permet pas de faire fonctionner le moteur de son forage. « Il est même impossible de faire du repassage et j’ai peur de perdre ma réserve de nourriture parce que le congélateur ne marche pas bien», explique la dame. Dans ce quartier et ailleurs, ceux qui en ont les moyens se déportent sur les groupes électrogènes, mais ils craignent pour les effets de la fumée sur leur santé et l’environnement. Pourtant, ces dernières semaines, des communiqués du ministre de l’Eau et de l’Energie annoncent des travaux à travers le pays avec pour objectif de « préserver l’équilibre entre l’offre et la demande en électricité et améliorer la qualité du service public de l’électricité», précisait Gaston Eloundou Essomba dans l’un de ces communiqués. Les abonnés dans leur ensemble attendent donc de profiter des améliorations induites par ces différents travaux
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