Recrutement des instituteurs,les recalés acculent laurent serge etoundi ngoa
Le collectif des enseignants frustrés par cette initiative de Paul Biya, le président de la République ne comptent pas abandonner la lutte en si grand chemin. Laurent Serge Etoundi Ngoa, le ministre de l’Education de base est encore sous la sellette. Alors qu’on croyait qu’il avait apaisé la colère des enseignants recalés dans la cadre du recrutement lancé par le vieux lion, ceux-ci reviennent encore à la charge. Dans une correspondance signée le 21 juin 2020, les candidats recalés maintiennent leurs doléances au patron de l’éducation de base. « Non pas pour éveiller une certaine polémique, mais pour réitérer notre conviction selon laquelle il y a plusieurs irrégularités qui s’assimilent à une injustice dans le processus de recrutement », précise le collectif qui sollicite dans la foulée, une nouvelle intervention du ministre de l’Education de base pour que réparation soit faite. Calvaire Pour soutenir leur argumentaire, ces enseignants reviennent dans le communiqué sur la dernière manifestation au siège de leur département ministériel. « Dans la foule qui a pris d’assaut le Minedub le mercredi 17 juin dernier, il y a eu des femmes enceintes » d’autres « qui y traînaient leurs bébés, des hommes mariés devenus célibataires par manque de ressources nécessaires pour entretenir leur foyer. Des personnes aux besoins spécifiques», précise le communiqué. Le collectif regrette alors que tous ces candidats qui pourtant remplissaient les conditions d’éligibilité ont été recalés au profit des jeunes. « Nous avons prouvé à suffisance notre vocation d’enseignant en restant en fonction (malgré le salaire de catéchiste) pendant 8, 9, 10,11 ans. Après ce calvaire, recruter des jeunes de cette tranche d’âge (c’est-à-de nos élèves) au détriment des personnes expérimentées que nous sommes, c’est montrer aux yeux de tous que ces enfants sont plus Camerounais que nous», s’insurgent les recalés. C’est une affaire à suivre.