Recrutement des instituteurs : laurent etoundi ngoa ramène le calme dans les rangs

Le ministre de l’Éducation de base a reçu en audience, mercredi, les enseignants frustrés, non retenus dans l’enrôlement de 3000 dispensateurs du savoir. Le ministre de l’Éducation de base (Minedub), le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, a rencontré mercredi dans son département ministériel, le collectif des instituteurs qui organisaient un sit-in devant le département dont il a charge. Les manifestants sç disent frustrés de n’avoir pas été retenus, après la publication des résultats du récent recrutement, dans la fonction publique pour le compte de l’année 2019, de 3000 enseignants de la maternelle et du primaire, une première vague visant 12.000 instituteurs. Tôt, hier, c’est un ministre plutôt surpris qui retrouve un groupe de manifestants devant ses services. Le Minedub, apprend-on, s’enquiert rapidement des raisons de cet attroupement matinal. Aussitôt, il instruit à ses collaborateurs d’installer le groupe dans la salle de conférences. Et c’est par cette rencontre imprévue, dans un climat apaisé, qu’il démarrera sa journée de travail. Il connaît d’autant plus le dossier que, voici peu, il avait annoncé que la priorité, dans le processus de recrutement, sera accordée aux personnes sorties des Écoles normales d’instituteurs de l’enseignement général (Enieg) entre 2009 et 2010. Des personnes qui, de son avis, méritent en premier d’être contractualisées en urgence avant d’atteindre l’âge de la retraite. Selon une note d’information du Minedub publiée hier, le but de cette rencontre était «d’aplanir les incompréhensions et autres malentendus .autour dudit recrutement». Durant les discussions, qu’il lui-même a qualifiées de «riches et libres», M. Etoundi Ngoa est «revenu en détails sur le processus ayant conduit cette opération : de la sélection des dossiers dans les départements, à la Commission centrale de sélection, en passant par les communes et les régions». Conférence de presse. Par la même occasion, le chef dudit département a apaisé et rassuré les uns et les autres quant à la volonté sans faille, du président Paul Biya, de ne lésiner sur aucun moyen pour résoudre le difficile problème de l’emploi jeune, notamment dans le sous-secteur de l’enseignement de base où le déficit en enseignants reste important. Laurent Serge Etoundi Ngoa a également demandé à ses interlocuteurs de prendre leur mal en patience, car, a-t-il précisé, l’opération n’est pas achevée «Le processus de recrutement de 12 mille instituteurs, entamé en 2019 avec le concours de la Banque mondiale, a travers le Programme d’appui à la réforme de l’éducation au Cameroun (Parée), va se poursuivre, peut-on lire dans la note d’information. Que ceux qui n’ont pas été retenus dans la première vague gardent espoir, tant qu’ils remplissent les conditions édictées par le gouvernement.» Le 26 mai, le chef de département avait, à travers un communiqué, annoncé la disponibilité des résultats relatifs à la contractualisation de 3000 instituteurs au titre de l’exercice 2019. Bien plus encore, fait inédit, M. Etoundi Ngoa avait, en prélude à la publication desdits résultats, tenu une conférence de presse pour expliquer les enjeux de i’opération menée avec l’appui de la Banque mondiale. Dans les rangs des frustrés, certains avaient cru y voir des tripatouillages, dénonçant notamment le non-respect du critère d’ancienneté, l’une des conditions du recrutement. Dès le 8 juin, certains mécontents avaient pris d’assaut l’esplanade de la délégation régionale du Minedub pour le Centre à Yaoundé. Au niveau des services centraux, on avait pourtant pris la peine de préciser que la priorité devait être accordée aux titulaires du Certificat d’aptitude professionnel des instituteurs de l’enseignement maternel et primaire (Capiemp) les plus anciens, mais aussi à ceux dont l’âge se rapprochait de 40 ans. âge limite dudit recrutement.


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