Recours forcé : l'apee au secours

Pour faire face aux nombreuses sollicitations, de leurs établissements, les proviseurs ont fait usage des fonds de l’Association des parents d’élèves. Le virement des frais exigibles ne nous ayant pas été totalement reversés dans les comptes, nous avons dû recourir aux fonds de l’Apee. Ces dettes de l’année dernière, nous tenaillent. Nos fournisseurs ne nous croient cependant pas. Convaincus que nous avons été payés cette rentrée», sous anonymat, voilà ce que révèle à Es-singan un proviseur qui dit marché sur les œufs. Pour le fonctionnement des lycées et collèges l’année dernière, au moins pour une bonne partie de l’année, proviseurs et directeurs ont obtenu du ministère des Enseignements secondaires, l’usage pour les affaires courantes des frais collectés de l’Apee. Il faut relever qu’une fois le paiement effectué, les parents reçoivent un reçu. Dans ce document, l’on retrouve le code de l’établissement de l’élève et les informations à fournir lors du transfert. Puis, ledit reçu est présenté à l’intendant du lycée ou du Ces pour validation. Par contre, les droits réservés à l’Association des parents d’élèvès et d’enseignants (Apee) sont reversés directement dans les établissements. Une innovation positivement accueillie par les parents d’élèves. «Nous n’avons plus besoin de nous rendre à l’établissement ou de confier les frais de scolarité à l’enfant. Cette manière de procéder nous évite aussi le détournement des frais d’examen versés par les élèves et le marchandage des places dans les écoles», se réjouit un autre parent. Sur le bien-fondé de ce processus, le chef de la division des affaires juridiques au ministère des Enseignement secondaires (Mi-nesec), Léopold Djomnang Tchat-chouang rassure sur la traçabilité et la gestion des fonds destinés au fonctionnement des établissements secondaires. «Au regard des pesanteurs et des difficultés qu’on a rencontrés avec le compte unique du Trésor, le chef de l’Etat a autorisé que nous puissions ouvrir un compte auprès d’une banque commerciale à l’effet de loger ces fonds et de faciliter leur mise à disposition aux établissements. Ceci permet aux chefs d’établissement de fonctionner sans anicroche», conclut notre source. Des assurances qui tardent à prendre corps dans le milieu où parents enseignants et chefs d’établissement disent attendre de voir. Et chronique autour de la gestion des frais exigibles dans les lycées et collèges laisse pour le moment prospérer différentes appréhensions. Que s’efforce de dissiper la ministre Pauline Na-lova Lyonga. Convaincue que les habitudes ont la peau dure et résistent aux innovations. La Mine-sec qui prône «i’école propre», est à l’épreuve de ia transparence.


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