Enseignements secondaires : cafouillage aux lycées

Des collèges d’enseignement secondaire général et des collèges d’enseignement technique industriel et commercial ont été érigés en lycées depuis le début de l’année scolaire 2020-2021. Faute de nomination de nouveaux dirigeants, les anciens directeurs sont devenus de fait les nouveaux proviseurs. Dans le flou ! L’imbroglio, c’est que deux mois après la rentrée scolaire, Les proviseurs ne sont toujours pas nommés à la .tête des collèges d’enseignement secondaire général (Ces) qui sont devenus les lycées d’enseignement général. Ni à la . tête des collègés d’enseignement technique industriel et commercial (Cetic) qui sont devenus des lycées d’enseignement technique. Un proviseur explique: «depuis que nos collèges ont été érigés en lycées, on attend toujours la nomination des chefs d’établissement dans les nouveaux lycées. Parce que le Lycée n’a plus le même statut que le Ces, beaucoup de choses doivent changer sur le plan de l’administration. Comment les ‘ mêmes directeurs sont encore dans les mêmes «CES» devenus Lycées? Ils n’ont d’autres choix que de continuer à diriger l’établissement». Du cou coup, ils sont passés du -statut de «Directeur» à celui de «Proviseur», de fait. Ils sont aussi obligés de changer presque toujours .dans l’informel les document administratifs du nouveau lycée. Les plus procéduriers se réfèrent aux responsables locaux des enseignements secondaires. Et c’est ici que l’on assiste aux transactions de toutes sortes. «Puisqu’au niveau du ministère on nous dit toujours d’attendre les nominations, on doit faire comment? On doit travailler», tranche un responsable départemental des enseignements secondaires, interrogé par le reporter de La Nouvelle Expression. «Le cas des collèges d’enseignement secondaire (Ces) nouvellement créés est plus complexe. Non seulement certains n’ont même pas pu ouvrir leur portes, ceux qui sont ouverts font face à une pénurie criarde d’enseignements. Les autorités locales s’organisent comme elles peuvent pour les faire fonctionner. Mais c’est un véritable cafouillage», conclut un responsable départemental des enseignements secondaires. Si le ministère des enseignements secondaires n’est pas obligé d’affecter les enseignants chaque année, les cas des lycées et des «CES» nouvellement créés devaient être gérés avec diligence, pour leur permettre au moins de commencer à fonctionner. Selon des sources introduites, toutes les nominations au ministère des enseignements secondaires comme ailleurs, notamment à la police, sont coincées à Yaoundé. A cause des tripatouillages à n’en plus finir. Et des réseaux mafieux qui se neutralisent.


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