Des filières professionnalisantes seront enseignées au lycée technique de Maroua dès la prochaine année scolaire. C’est une nouvelle qui ravit tout le Grand-Nord. L’introduction dès la prochaine année scolaire, 2021-2022, de 11 nouvelles filières dans les lycées techniques de Nsam à Yaoundé et Maroua, dans l’Extrême-Nord. Il s’agit des filières bureautique, informatique des entreprises, boulangerie et pâtisserie, transformation de la viande, peinture, sténotype, céramique et sculpture, textile et pressing, taxation et industrie de la tannerie et du cuir. Une cinquantaine d’enseignants a été formée à Yaoundé du 15 février au 15 mai dernier. Ce sont eux qui vont assurer ces formations sur le.terrain. Ces 11 nouvelles filières viennent ainsi enrichir la formation dans l’enseigne^ ment technique au Cameroun ; où on enseigne déjà la maçonnerie, la menuiserie, l’électricité… Avec l’introduction de ces nouvelles filières dans le système éducatif camerounais, plusieurs avantages se dessinent dont: la résolution par tielle, de l’inadéquation formation emploi, qui se pose avec acuité. «La formation, professionnelle est idéale pour les jeunes, lycéens car-ëlle permet une approche plus pratique que la voie, académique, surtout ces filières permettent’ aux élèves de savoir dans quelle industrie ils veulent s’orienter. Souvent, la formation professionnelle se déroule sur le lieu de travail, ce qui donne à ceux qui quittent l’école, la possibilité d’appliquer immédiatement les nouvelles connaissances à des situations de la vie réelle et d’acquérir des compétences interpersonnelles en travail; tant en équipe avec des collègues», motive Souley Ouro; enseignant avant de préciser que la formation professionnelle permet aux élèves de trouver du travail sans stress. «En général, il ‘est entendu que. les employeurs choisissent d’embaucher un étudiant qui a suivi un cours professionnel plutôt – qu’un simple diplômé, .car dans un cours professionnel, un étudiant est’ formé précisément pour- un – emploi spécifique. L’étudiant possède déjà la personnalité, les compétences, te potentiel et la formation nécessaires pour le poste et tes. entreprises pensent.qu’il sera plus fructueux qu’un diplômé systématique gidace à sa connaissance des particules», poursuit-il. Contrairement-à l’enseignement général, la formation professionnelle est plus, couteuse. En temps, en argent. Entre le matériel didactique dont les frais, ne sont pas toujours à la portée des apprenants, le temps à consacrer pour la formation, les frais de scolarité et d’examens, la facture est parfois salée. Et dans .Ce cas précis, pour les filières transformation.de là’viande, céramique et sculpture, textile et pressing, taxation et industrie de la tannerie et du cuir, par exemple, Certains, enseignants craignent-pour la disponibilité des manuels scolaires et de la performance de leurs collègues qui devront dispenser ces cours.« Les enseignants ont certes suivi une forma tion de trois. mois. C’est insuffisant pour pouvoir assurer une formation efficiente», pensent-ils. Mais le pas qui a déjà été amorcé est salutaire. Surtout que c’est un projet qui date de 2017. Elaboré par le ministère des Enseignements Secondaires, il fait partie d’un programme de mise en place de 10 lycées techniques et professionnels agricoles, dont un par région ; les lycées professionnels ou lycées des métiers Le premier lycée agricole construit dans le cadre de ce projet est celui de Yabassi, dans lé département du Nkam. Dans les lycées des métiers, on forme à toutes les spécialités d’une profession, d’un métier donné. Les apprenants y reçoivent des enseignements dans les conditions d’entreprises. Dans le cadre de ce programme, il est prévu des for-, mations en alternance. L’objectif de cette in fine de ce programme est : l’auto emploie en créant une unité de production ou en intégrant une unité existante, comme salarié, avec les pleines capacités de donner irrémédiatement satisfaction à son employer dans le poste qui lui est confit dans la chaîne de production. Et il est un fait, les débouchés de ces nouvelles filière’ sont nombreux. Pour la filière taxation et industrie de la tannerie et du cuir seulement, or a comme, débouchés : bottiers sellier, maroquinier, piqueurelieur, podo-orthésiste, rhorteur, gantier, coupeur, fourreur, gainier, coordonnateur réparateur, patronniez ingénieur cuir, opérateur de tannage, opérateur de travail de ‘rivière, classeur de peau brutes, agent de finissage… »
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