Les élèves de la classe de terminale du Cameroun sont entrés en possession de leurs résultats depuis quelques jours. Passé l’euphorie des résultats, il faut déjà penser à la suite à donner à sa vie. La gestion de l’après résultats des examens qui marquent la fin d’un parcours ont toujours été délicats. Que ce soit du côté des parents ou des élèves, des questions fusent. Faut-il aller en fac ou présenter un concours, les soucis s’installent. « J’hésite entre aller à l’Université ou faire des concours. Je n’arrive pas à me décider. Mon grand frère veut que j’aille à l’université alors que moi j’ai besoin d’une qualification pour me permettre de trouver un emploi à la fin. Pour le moment, je réfléchis encore’’, confie Armel, bachelier. Une situation que vit presque tous les nouveaux bacheliers « Je suis dans l’embarras de choix. A la maison on te dit qu’est-ce que tu vas faire, et toi dans ta tête tu n’as pas des idées claires, c’est vraiment compliqué. Comme ce sont les parents qui paient les études, tu es obligée de les suivre’’, avance Housseinatou, bachelière. D’autres par contre ont déjà leur petite idée concernant la suite à donner à l’après baccalauréat. « Je vais me lancer à l’Université. J’irai en fac, je vais choisir la filière qui va bien m’aider après mon diplôme », se projette un autre bachelier. Pourtant, selon les spécialistes de l’orientation scolaire, le choix d’une filière ou d’une formation s’opère dès la base, question d’éviter les navigations à vue. « Un enfant mal orienté aura du mal à s’épanouir. En principe, l’orientation s’il faut le dire de manière scientifique, elle commence même étant à l’école primaire. A ce niveau, le conseiller qui travaille dans cet environnement identifie déjà les potentiels de cet apprenant. Quand il arrive au lycée, on fait juste le relais. Celui qui est au lycée continue avec ce qui a été entamé à l’école primaire. L’enfant arrive à l’Université avec un projet professionnel déjà bâti ne fait plus dans la navigation à vue, il sait exactement ce qu’il est en train de faire », précise Joseph Walnankaye, conseiller d’orientation. La pression se fait plus ressentir dans un système où les conseillers d’orientation dans les lycées et collèges ne sont pas pris au sérieux par certains élèves. Pourtant, une fréquentation régulière des services de l’orientation pendant le cursus scolaire permet d’éviter des potentiels égarement. En attendant la rentrée académique prochaine, les nouveaux bacheliers continuent encore de chercher l’équation gagnante pour la suite de leur cursus.
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