Suppression du taux de pénalité bancaire par la beac

La décision de la banque centrale prend effet à compter du 1 er janvier 2020 prochain. La Beac envisage également effectuer des ponctions de liquidités sur le marché monétaire pour réduire la surliquidité des banques. Quatre jours avant l’annonce de l’abandon du franc Cfa par les pays de emoa, le comité de politique monétaire (Cpm) de la banque des Etats de l’Afrique centrale était en concertation à Douala au Cameroun, sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Beac. Les travaux rendus à leur quatrième session ordinaire de l’année 2019 portaient sur plusieurs enjeux régionaux et internationaux. Le Cpm a ainsi constater la persistance du ralentissement de la croissance mondiale du fait des tensions commerciales entre les Etats-unis et certains pays, l’incertitude liée au Brexit, la baisse des exportations, et la chute de la production industrielle en Chine. Ces principaux indicateurs macro-économiques ont incontestablement un impact sur les perspectives sous-régionales en Afrique centrale, en zone Cemac notamment. Zone dont la situation économique et monétaire a été passé en revue par le Cpm de la Beac. Il ressort ainsi compte tenu des indicateurs que l’exercice en cours connaitra un fine «une relance modérée de l’activité économique des pays membres de la Cemac». Il est par conséquent prévu fin 2019, un taux de croissance de 2,5% (1,8% en 2018), une maîtrise des pressions inflationnistes sous le seuil communautaire, avec un taux d’inflation de 1,9% (2,2% en 2018), un excédent du solde budgétaire base engagements, hors don. D’après Abbas Mahamat Tolli, «cet excédent remonterait à 0,2% du Pib en 2019, contre -1,0% du .Pib en 2018». L’exercice en cours se referme par ailleurs sur «un creusement du déficit du compte extérieur courant passant de 2,7% du Pib en 2018 à 4,4% en 2019», «une expansion de la masse monétaire de 9,8%, pour un taux de couverture extérieur de la monnaie qui se situerait entre 68,2%, fin 2019.