Sécurité renforcée au port de douala

À quelques semaines de la fin du contrat avec le consortium constitué du groupe Bolloré et Maerks(Apmt) sur l’exploitation du terminal à conteneurs du PAD, la présence des forces de maintien de l’ordre est très visible. Les éléments de la police et de la gendarmerie déployés sur les lieux, sont lourdement armés. Que se passe-t-il? Le chassement du groupement Bolloré est-il envisagé définitivement? Les principaux accès au site sont placés sous haute surveillance, et des fouilles au corps sont pratiquées sur les travailleurs et les usagers. Sur les raisons de ce redéploiment sécuritaire, aucune information ne filtre. Toutefois, l’on apprend par une source sous anonymat que cette présence armée est réquisitionnée par la direction générale du PAD. Interpellation d’un agent d’entretien Voici 4 jours, apprend-on, un agent d’entretien de Douala International Terminal (DIT), la filiale locale d’APMT, a été interpellé puis conduit en cellule, au prétexte qu’il était soupçonné de transporter du matériel informatique. «L’ambiance n’est pas très bonne, les forces de sécurité déambulent dans les couloirs de la facturation, armes à la main. Ils suspectent tout le monde en lançant des regards méchants. L’ambiance n’est pas du tout bonne pour le business. Après tout, nous sommes des clients et nous devons être respectés», s’insurge Oumar A., transitaire. Bolloré, très mal vu Selon des sources concordantes, le climat s’est alourdi depuis que le PAD, gestionnaire de la place portuaire, soupçonne l’opérateur en fin de mandat de vouloir saboter le système informatique du terminal à conteneurs. APMT, rappelle-t-on, a installé sur cette place portuaire un logiciel dénommé «Oscar», en charge des plateformes informatiques de gestion. En prévision de la fin du contrat dudit opérateur, l’autorité portuaire a acquis, indique une source proche du dossier, un logiciel dénommé «Navis TOS» à travers un marché de gré à gré passé, à hauteur de quelque 2 milliards Fcfa, auprès de l’américain Port Technology AIS. La mise en fonctionnement du nouveau réseau pourrait toutefois s’avérer ardue, puisque nécessitant la formation du personnel ainsi que la mise à niveau du réseau, des opérations pouvant nécessiter 6 à 8 mois, selon les prévisions les plus optimistes.


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