Négligence : 3 100 bouteilles de gaz domestique abandonnées à bonabéri (douala)
Ces emballages, dont certains contiennent encore du gaz, viennent surtout des régions anglophones du pays. 3 100 bouteilles de gaz domestique sont entreposées sous les intempéries depuis décembre 2018 à l’usine d’Aza group. Le site est implanté dans le quartier Minkwelle à Bonabéri où l’on produit Afrigaz. Ces bouteilles, dont certaines contiennent encore du gaz, viennent surtout des régions anglophones du pays. Elles pèsent entre 6kg, 12,5kg, 15kg, 35 kg, etc. Leurs propriétaires sont des marketeurs bien connus. Notamment MRS, Star gas S.A., Société camerounaise de transformation métallique (Sctm), Texaco, Green Oil, Camgaz. Problème d’interchangeabilité « Ces bouteilles sont rejetées par les populations du Sud-ouest et Nord-ouest», révèle François Xavier Tembiwa, le P-DG d’Aza group « Nous avons décidé ce mardi 20 août de les rétrocéder à leurs propriétaires. Ils disposent jusqu’à 18h ce soir pour les enlever. Passé ce délai, je les dépose hors de mon usine. Ça permettra de désengorger notre base », ajoute-t-il. Près 1000 emballages appartenant à MRS «Les conditions fixées par Aza group n’étaient pas acceptables. C’est pourquoi nous avons tardé à venir récupérer nos bouteilles», affirme M. Onana. C’est le responsable activité gaz à MRS. « Nous avons à peu près 1000 de nos emballages ici. Nous comptons tous les transporter aujourd’hui », promet-il. Comme MRS, plusieurs marketeurs se sont donné rendez-vous ce mardi pour récupérer leurs emballages abandonnés. « C’est récemment que nous avions su qu’il y avait nos bouteilles à Aza group. Nous allons tous les récupérer aujourd’hui tel que voulu par le P-DG d’Aza group », jure Denis Tayong, responsable commercial Littoral/Sud-ouest de Star gas S.A. En effet, la loi camerounaise autorise bel et bien l’interchangeabilité des bouteilles de gaz entre marketeurs. Malheureusement sur le marché, l’on note chez les commerçants, le refus d’inter-changer les bouteilles de gaz. « Nous refusons d’inter-changer nos bouteilles tant que la loi ne change pas », prévient François Xavier Tembiwa. « Il faut un code de conduite entre les marketeurs pour que l’interchangeabilité se fasse. Les marketeurs doivent s’entendre », suggère M. Onana. Rappelons que c’est l’arrêté n° 006/PM du 12 janvier 2009 qui fixe les modalités de l interchangeabilité. Notamment les règles techniques et de sécurité relatives à l’implantation. Mais également, l’exploitation des dépôts de stockage et des centres emplisseurs de gaz de pétrole liquéfié.