Entre autres conditions, la présentation détaillée des états financiers des assises tenues à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre dernier est prioritaire pour un nouveau décaissement.Dès ce 28 octobre, et ce jusqu’au 8 novembre prochain, une équipe du Fonds monétaire international (FMI) séjourne au Cameroun. Venue de Washington, la délégation y effectue la 5e revue au titre du programme économique et financier dénommé «Facilité élargie de crédit» (FEC), conclu avec le pays. Selon le programme décliné par la Division de la communication et des relations publiques du ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le calendrier de l’équipe chargée d’évaluer l’économie camerounaise et les réformes est extrêmement serré. Le programme prévoit des entretiens avec des membres des ministères et assimilés ainsi qu’avec des patrons de quelques organismes sectoriels. Situation des dépenses Avec tout ce monde, précise la même source, la mission va passer l’économie camerounaise au peigne fin. Sur celle-ci, annonce-t-on, les experts du FMI porteront un regard appuyé sur son évolution récente et ses perspectives. Concrètement, l’intérêt est accordé à divers aspects: performances au titre de la FEC (objectifs quantitatifs et repères structurels);les implications pour l’exécution du budget 2019; le budget 2020;le plan d’endettement et décaissement 2019-2020;la restructuration des banques en difficulté et le plan de restructuration et financement de la Société nationale de raffinage (Sonara). Pour construire des prévisions claires sur des dépenses courantes au cours du second semestre 2019, l’institution financière devra s’inspirer de la situation des dépenses exécutées par procédures exceptionnelles à la fin du mois de septembre. Et dans cette palette se trouve le Grand dialogue national (GDN) sur la crise anglophone. Dit simplement, le FMI exige (entre autres) les états financiers de ces assises tenues à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre dernier. Officiellement, rien n’a été dit relativement à la hauteur des charges couvertes par le Trésor public. Si au sein du comité d’organisation du GDN on n’en a pas fait un sujet de première urgence, des sources proches dudit comité spéculent autour d’une facture avoisinant 4 milliards FCFA. Vu le format qui a été celui de cette grand-messe de discussions et de réconciliation, ce montant (non officiel) pourrait être détaillé par les charges locatives au Palais de congrès, l’hébergement, le transport et les allocations aux participants, la communication, les impressions de la documentation, la confection des gadgets, l’achat des fournitures, la prise en charge des protocoles et du personnel d’appoint et les imprévus. Pour espérer un autre décaissement de près de 45 milliards FCFA du FMI, la partie camerounaise est donc tenue de fournir des éclairages sur ces différentes rubriques. Il en est de même de la mise en œuvre des grands projets (CAN, Planut, Nachtigal, Memve’ele, Port de Kribi, autoroutes, etc.) par sources de financement (ressources propres, bancaires et extérieures) à fin septembre 2019.
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