Oisiveté, drogue, banditisme, sextape, homosexualité : le reflet d’une jeunesse gangrenée. « La jeunesse, fer de lance de la nations, cette notion perd de son sens lorsque l’on se retrouve dans le quatrième arrondissement de la capitale politique. La surprise laisse place à l’inquiétude lorsqu’on pénètre dans cet arrondissement. La surprise de voir autant de jeunes oisifs qui vadrouillent çà et là. L’inquiétude d’entendre cette jeunesse tenir des propos incohérents du fait d’une consommation excessive de chanvre indien, de cannabis, de colle, de tramol et autres produits nocifs et dangereux. Une fois la nuit tombée, les habitants de cet arrondissement vivent dans la peur, terrorisés par des groupes de jeunes incontrôlables animés de vils instincts. Agressions à la machette ou aux couteaux, combats à mort, vidéos à caractère pornographiques, délires à longueurs de journée, prise excessive de stupéfiants de jour comme de nuit, consommation excessive d’alcool ; ce sont là les maux qui gangrènent la jeunesse de Yaoundé IV et la liste n’est pas exhaustive. « J’ai besoin d’aide pour mon fils », un appel à l’aide lancé par Mariette F. Une maman du quartier « vieux-panier”, dans le quatrième arrondissement de Yaoundé, qui voit son fils se transformer de jour en jour en seigneur de la nuit après que ce dernier ait laissé tomber ses études et abandonné un travail de mécanicien. Ou alors, ce témoignage de Philip O. : « J’ai failli perdre mon fils à deux reprises du fait d’une consommation abusive de whisky en sachet ». Des produits pourtant interdits à la vente mais qui se retrouvent sur le marché du fait du laxisme, de l’impunité, de la corruption et du mariage vénal entre les autorités camerounaises et les fabricants de ces produits frelatés. Une recrudescence de l’insécurité amplifiée par les nombreux délestages observés dans la capitale politique et ses environs. « L’occasion faisant le larron », les coupures intempestives d’électricité offrent le moyen à ces «apprentis bandits» de détrousser les honnêtes citoyens de leurs durs labeurs. La situation n’est guère surprenante dans un pays où les élus locaux, notamment les aires et lés députés font appel à cette jeunesse uniquement pour des besoins purement égoïstes et mercantiles. Un pays dans lequel le népotisme, le laxisme et l’impunité sont devenues des formes de gouvernance et où l’incurie vis-à-vis de la jeunesse s’est érigée en système éducatif. Pendant ce temps, les élus locaux et les membres du gouvernement mènent des trains de vie princiers au détriment d’une jeunesse qui dépérit.
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