Défense au Cameroun :Le Mindef vient de présider une réunion sécuritaire
Cette réunion a connu la participation des responsables aux niveaux stratégiques du Cameroun. La réunion a eu lieu le 11 mars 2019 à Yaoundé. Présidée par le ministre de la Défense Joseph Beti Assomo, il a été question de faire un état des lieux de la situation actuelle au Cameroun, de formuler des analyses et de tirer des conclusions qui seront transmises exclusivement au Président de la République. La rencontre qui s’est faite à huis-clos dans la salle des Conférences du département ministériel de Joseph Beti Assomo, a été suivie par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, le délégué général à la Sûreté nationale Martin Mbarga Nguele, les secrétaires d’Etat auprès du Mindef, Galax Etoga et Koumpa Issa, le directeur général de la Recherche extérieure, Léopold Maxime Eko Eko, les commandants des régions militaires interarmées et de gendarmerie, ainsi que des proches collaborateurs militaires du Chef de l’Etat, dont le général de division, directeur de la sécurité présidentielle, Ivo Desancio Yenwo et le chef d’état-major particulier, le général de brigade aérienne Emmanuel Amougou. Dans son propos liminaire, le Mindef a dressé un état sommaire de la situation dans les régions qui connaissent quelques crises. D’abord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest qui restent marquées par de « violentes convulsions sécuritaires, charriées par les menées des irrédentistes sécessionnistes et entrepreneurs du crime ». Des souffrances combattues avec courage, abnégation et professionnalisme par les forces de défense et de sécurité qui ne se laissent pas prendre au piège tendant à jeter l’anathème sur elles. Surtout qu’elles devront toujours sanctionner tout acte d’indiscipline contraire au règlement militaire. Dans l’Extrême-Nord, « Boko Haram continue à se manifester par des vols, pillages et tueries qui rappellent le chant du cygne », explique le Mindef. Par ailleurs, dans l’Adamaoua, les instructions données par le chef de l’Etat pour tordre le cou au phénomène du vol de bétail et de prise d’otages avec demande de rançon « sont énergiquement mises en œuvre par les forces de défense et de sécurité en étroite synergie avec les autorités administratives et les populations ». Enfin, à la frontière Est du pays, la vigilance reste accrue. En effet, subsistent des soubresauts qui secouent la République centrafricaine voisine. Un pays où le Cameroun dispose déjà d’un bataillon de casques bleus dans le cadre de l’opération de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).