Sans aide du gouvernement, ni du Programme Alimentaire Mondiale (PAM), les déplacés de Boko Haram, font des petits métiers pour survivre. 70% des déplacés à Mora, à l’Extrême Nord du Cameroun n’a rien à manger. Les hommes, femmes et enfants qui ont fui la guerre dans leurs villages croupissent dans la misère et la faim dans cet arrondissement du Mayo Sava. Pour survivre, les chefs de familles sont obligés de se livrer aux petites activités pour avoir un peu d’argent. Oumarou, un des chefs de familles parle de sa situation dans les colonnes de Mutations, en kiosque ce 8 mars 2019: «cela fait 5 ans que je suis ici. J’ai fui mon village pour échapper à Boko Haram. Au début, le PAM s’occupait de nous. Il nous donnait à manger, mais maintenant, il nous a lâché. Mes enfants ne vont pas à l’école parce qu’il n’y a pas d’argent. J’ai décidé de conduire la moto pour trouver de quoi manger». Issa, un autre refugié, venu de Ntchili, un petit village situé à la frontière du Nigéria, a vu brûler sa maison et tous ses biens par la secte extrémiste. Pour survivre, «il est obligé de porter des sacs ou aller puiser de l’eau pour les commerçants au marché, afin d’avoir quelques pièces de monnaie pour manger», note le journal.
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