Crise Anglophone : Sissiku Ayuk Tabé se dit prêt à dialoguer et Voici ses conditions

Il réclame notamment la libération des prisonniers anglophones, le retrait de l’armée des régions anglophones et la tenue des discussions à l’étranger.Va-t-on vers une sortie de crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest? En tout cas, des signes positifs se multiplient depuis quelques jours. Après le gouvernement qui a annoncé, il y a peu, sa volonté de dialoguer autour de tous les sujets, «sauf la sécession», c’est autour du leader des séparatistes d’exprimer sa volonté d’engager des négociations. Depuis la prison principale de Yaoundé-Kondengui où il est en détention provisoire après son interpellation au Nigeria en janvier 2018, Sissiku Ayuk Tabe a publié une lettre dans ce sens le 27 mai 2019. Le président autoproclamé de la République imaginaire d’Ambazonie se dit prêt à s’asseoir autour de la table des discussions. Mais, à certaines conditions.Il exige notamment la libération préalable de tous les détenus arrêtés dans le cadre de la crise anglophone; le retrait des forces de sécurité et de défense d’une part et des administrateurs et fonctionnaires d’autre part, des zones anglophones. Ayuk Tabe dit avoir envoyé une correspondance aux Nations Unies dans laquelle il pose ses conditions avant tout dialogue.«Les parties aux discussions devraient évidemment être les suivantes: La République du Cameroun, le Southern Cameroons/Ambazonia, l’Organisation des Nations Unies officiant en tant qu’arbitre naturel et les observateurs étrangers. En ce qui concerne les organisations et les pays pouvant bénéficier du statut d’observateur lors des discussions, les propositions sont les suivantes: Le Royaume-Uni et la France», suggère Ayuk Tabe. Autre condition, le leader des séparatistes demande que les pourparlers se tiennent à l’étranger. «Pour la sécurité des participants et la santé mentale des discussions, il est proposé qu’elles se déroulent dans un territoire neutre, à l'écart de la République du Cameroun et d'Ambazonie. À cette fin, l’un des emplacements suivants peut être envisagé: New York-ONU, Genève-ONU, Addis-Abeba-Union Africaine», écrit Sissiku Ayuk Tabe. S’il se dit prêt à entamer des pourparlers, Ayuk Tabe reste cependant attaché à l’auto-détermination des régions anglophones du Cameroun.


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