Crise Anglophone :plus de 4000 employés perdent leur emploi au Nord-Ouest

Ces Camerounais désormais en chômage, font partie des victimes de la crise sociopolitique qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest.La crise socio-politique qui sévit depuis près de trois ans, dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, a des conséquences néfastes dans le secteur socio-économique camerounais et principalement dans les deux régions touchées. Lors de la célébration de la 133e fête du travail, le 1er mai dernier, le délégué régional du ministère du Travail et de la Sécurité Sociale de la région du Nord-Ouest, a dressé un bilan plutôt déplorable de la situation socio-économique dans cette zone. En effet, selon le délégué, près de 4000 employés ont été contraints au chômage à cause des tensions socio-politiques. Lors du défilé, une quinzaine d’entreprises seulement, sur les 100 enregistrées dans la ville de Bamenda ont participé à la parade.Avant la sortie du délégué régional du Nord-Ouest, le Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) avait déjà tiré la sonnette d’alarme dans un rapport publié au mois de juillet 2018. Le Gicam avait estimé, le manque à gagner des entreprises à plus de 269 milliards F Cfa et à plus de 6434 emplois déjà perdus sur les sites en arrêt de production des agro-industries dans l’ensemble des deux régions. Au plan macroéconomique, cette enquête a révélé que plus de 269 milliards F Cfa de chiffre d’affaires se sont envolés et plus de 2,153 milliards F cfa de perte, suite à la destruction de biens immobiliers, de matériels roulants et meubles. Dans le même temps, 8000 emplois relevant du secteur formel sont menacés. Ces données résultent entre autres, des opérations « villes mortes », de l’interruption du signal d’internet décidé en janvier 2017 et qui aura duré trois mois, les attaques ciblées contre les structures économiques, ainsi que les menaces, enlèvements, rackets et assassinats des employés et responsables d’entreprises. Le Gicam avait également critiqué les décisions contre-productives prises par des autorités administratives, notamment la pose de scellés sur certains commerces. Face à cette situation qui perdure, les habitants de ces deux zones ne rêvent désormais que d’un retour à la paix.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires