Corridor Douala-N'djamena:la grève des transporteurs se poursuit

Les transporteurs le long du corridor Douala-N’djamena ont cessé de fonctionner malgré les mesures prises par le gouvernement pour mettre fin aux exploitations par de nombreux points de contrôle le long de la route.Une action de grève a été annoncée la semaine dernière mais les transporteurs ont été rassurés par le gouverneur de l’Est que tous ces points de contrôle seront réduits. Grégoire Mvongo, lors d’une séance de travail avec les membres du comité ad hoc chargé du couloir Douala-N’Djamena, y compris ses officiers supérieurs de division, leur a ordonné de rappeler leurs forces afin de réduire les points de contrôle situés sur le pont de Douala, le long du corridor de Bangui et Douala-N’djamena. L’Union des transporteurs terrestres du Cameroun a assuré ces transporteurs que toutes les difficultés auxquelles ils étaient confrontés avaient été balayés. Celles-ci interviennent après que le ministre du Travail et de la Sécurité sociale et celui des Transports aient eu des entretiens avec des représentants des transporteurs à Yaoundé la semaine dernière.Cependant, ceux qui ont essayé d’utiliser le corridor depuis le début de cette semaine ont confirmé que rien n’avait changé, raison pour laquelle leur grève continue. Des rapports indiquent que des camions chargés de marchandises ont été abandonnés le long de la route. Un rapport récent sur le corridor de la Banque africaine de développement (BAD) publié en avril 2019 révélait qu’il existait plus de 60 postes de contrôle le long de la route de 1 500 km. 60% des camionneurs étaient camerounais et 40% des transporteurs centrafricains en poids lourds. Mais, selon la BAD, seuls cinq transporteurs centrafricains opèrent sur cet axe. Cela signifie que les 4 995 autres sont tous des Camerounais. Le rapport indique en outre que chaque chauffeur de camion paie en permanence 3500 FCFA et 5 500 FCFA à chaque fois qu’ils empruntent la route, 4 995 chauffeurs routiers camerounais paient entre 17,4 millions de FCFA et 27,4 millions de FCFA par trajet, même s’il n’y a pas d’aire de repos pour les transporteurs, ce qui augmente le risque d’accident.


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