Conférence des Anglophones:les organisateurs dans l'attente d'une autorisation de l'Etat
Le secrétariat à l’organisation de ladite Conférence est dans l’attente de l’autorisation officielle en vue de la tenue de cet événement prévu du 21 au 22 novembre. Le sous-préfet de Buea a été saisi en fin de semaine par le comité d’organisation de la Conférence générale des anglophones. Celui-ci a sollicité une autorisation de rassemblement jeudi avant d’apporter des précisions sur les dates de l’évènement le lendemain. Si elle est acceptée, la Conférence devrait se tenir les 21 et 22 novembre. Cette initiative du cardinal Christian Tumi intervient dans un contexte de crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Les multiples attaques portées contre des civils ont obligé les populations à fuir vers d’autres localités. Buea ne fait pas d’exception. La ville se déserte de plus en plus. Il faut toutefois cerner les causes réelles de la crise anglophone ainsi que les solutions possibles, expliquait, en fin de semaine, le prélat. Au delà de s’attaquer à cela, les assises de Buea devront permettre de désigner les représentants des populations anglophones lors d’un éventuel dialogue avec l’Etat. Depuis le début de la crise anglophone, en octobre dernier, plusieurs délégations ont été dépêchées auprès des populations anglophones. Les élites du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (Peter Mafany Musongue, Philemon Yang, Atanga Nji, Enow Ngatchu…) ont tenté de dialoguer avec les leurs pour un retour au calme. Sans succès. Leur proximité avec le gouvernement et le parti au pouvoir (Rdpc) aura contribué à l’échec de ces négociations. Les multiples efforts des chefs traditionnels n’ont pas produit plus de résultats. Et même s’il est dans l’intérêt des différents protagonistes -sécessionnistes et autorités camerounaises-qu’une solution soit apportée à cette crise, l’empressement de ces derniers ne transparaît pas. Le gouvernement reste taiseux. Les sécessionnistes ont quant à eux, proféré des menaces de mort à Simon Munzu -dont l’expérience pour des questions de paix a plusieurs fois été éprouvée dans d’autres pays – l’obligeant à se retirer de l’organisation du conclave.