Cameroun : reporter sans frontière continue de demander la libération immédiate d'Amadou Vamoulké

L’organisation de défense des médias, a réitéré cette demande de libération immédiate ce mardi 19 février 2019, au cours d’une conférence de presse dans les locaux de l'Assemblée nationale française. Pendant cette conférence de presse destinée à demander la libération immédiate de l’ancien dirigeant de la radiotélévision publique camerounaise (CRTV), les élus Sébastien Nadot et Eric Coquerel ont annoncé leur intention de solliciter un rendez-vous auprès de la présidence de la République et du ministère des Affaires étrangères, afin d’évoquer la situation du détenu et n’ont pas exclu pas d’envoyer une délégation parlementaire au Cameroun. En fin janvier dernier, 9 parlementaires français, issus de différentes sensibilités politiques, avaient déjà adressé une lettre au président Emmanuel Macron et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, leur demandant d’user de « leurs relations diplomatiques privilégiées afin d’assurer la réhabilitation et la libération la plus rapide possible » du journaliste.Pour le Quai d’Orsay, « l’accusation n’a pas apporté de preuve de la pertinence de son action », le gouvernement français assurant par ailleurs qu’il suivra « avec la plus grande attention» les conclusions du groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies, l’ONU, saisi depuis le 16 janvier 2019 par RSF sur le cas Vamoulké, aux affaires entre 2005 et 2016.Selon le responsable du bureau Afrique de cette organisation, Arnaud Froger, évoquant une « cabale judiciaire », « le caractère arbitraire et politique de la détention de ce journaliste ne fait aucun doute et les soutiens pour demander sa libération dépassent largement les frontières du Cameroun ». Amadou Vamoulké, est poursuivi pour des faits de détournement de près de 27,8 milliards FCFA. Incarcéré depuis plus de 30 mois, le concerné doit comparaître pour la 17ème fois le 1er mars prochain devant le Tribunal criminel spécial (TCS), les audiences précédentes n’ayant parfois duré qu’une poignée de minutes.


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