Cameroun :la tuberculose fait des ravages dans les camps des réfugiés à l'Est
Plus de 298 cas répertoriés au sein de cette population, à quelques jours de la célébration de la journée consacrée à cette maladie. L’information vient du ministère de santé publique (MINSANTE), qui a fait une incursion dans ces camps de réfugiés il y’a quelques jours, et qui déclare avec amertume, que la plus part des personnes infectées viennent de ces camps. Le taux élevé de cette maladie et le risque de contamination aggravé est dû au fait que, ces camps de réfugiés sont exposés à la promiscuité, au non-respect des règles d’hygiène, même les plus élémentaires, l’insalubrité et la pauvreté ambiante parmi tant d’autres facteurs. La sensibilisation et le dépistage dans les sites où résident ces personnes vulnérables, ont été organisées par le MINSANTE. D’après le MINSANTE, sur les 2000 cas de tuberculoses recensés dans la région de l’Est, 298 cas viennent des camps de réfugiés. Cette campagne de sensibilisation a été organisée en prélude à la célébration de la journée consacrée à cette maladie le 24 mars. «Les sites des réfugiés présentent des facteurs de risques, qui permettent à ce qu’on puisse développer la tuberculose», déclare le Dr Rafika, la représentante d’African Humanitarian Action (AHA Cameroun). Info Matin en kiosque le 7 mars rapporte que, «d’après le Dr Aristide Mintom, le coordonnateur régional du programme de lutte contre la tuberculose à l’Est, les camps de réfugiés seront parcourus par les spécialistes de la santé pendant une semaine», la semaine du 24 mars, pour intensifier la lutte contre cette pathologie. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), «la tuberculose demeure la maladie infectieuse la plus meurtrière au monde. Chaque jour, près de 4500 personnes en meurent et environ50 000 contractent cette maladie pourtant évitable et curable». Le 24 mars, il sera question pour tous les organismes impliqués dans la lutte contre cette affection, de sensibiliser l’opinion publique sur les conséquences sanitaires et socioéconomique, et d’intensifier l’action visant à mettre fin à cette maladie. Le thème choisi cette année c’est: «il est temps». Pour le journal, ce thème «insiste sur le fait qu’il est urgent d’agir, pour honorer les engagements pris par les acteurs de la lutte antituberculeuse, qui visent à élargir l’accès à la prévention et au traitement».