Cameroun:la hausse des prix du loyer persiste à Maroua(Extrême-Nord)

Depuis l’avènement de l’université de Maroua, les loyers sont de plus en plus chers dans la capitale régionale de l’Extrême-Nord. Il devient assez difficile de trouver un appartement ou une villa meublée ou non dans la ville de Maroua. Sinon, il faut casquer fort. Les prix sont souvent élevés par rapport au budget envisagé par les potentiels locataires. C’est une situation qui dure depuis l’avènement de la 7e université d’État. Du coup, la population de Maroua a gonflé, dépassant ses 300 000 habitants. Voilà déjà cinq ans que la situation est restée intacte. Le prix du loyer qui était passé du simple au triple n’a pas baissé malgré le fait que beaucoup d’étudiants ont quitté la ville parce qu’arrivés en fin de formation. Et ce, malgré le fait que des opérateurs économiques ont investi dans l’immobilier ces deux dernières années. Les mini-cités, villas destinées à la location construites n’ont rien changé. Un studio moderne coûte entre 30 000F et 35 000F pendant qu’une chambre ordinaire s’arrache à raison de 15 000 FCFA. Les appartements de deux à quatre chambres sont négociables à partir de 80. 000 FCFA.«Nous on croyait que les choses allaient changer avec la diminution du nombre d’étudiants arrivés en fin de formation. Mais on se rend compte que rien n’a bougé d’un petit pouce. Les bailleurs continuent de maintenir le prix qu’ils avaient fixé lorsque plus de 10 000 habitants étudiants et enseignants s’étaient ajoutés à la population de Maroua», constate Gérard Hamadou, un locataire qui cherche à déménager.«Le véritable problème c’est que ces bailleurs ont déjà pris goût et ils ne veulent plus revenir en arrière. L’an dernier c’était pareil et je n’ai pas eu de chambre après avoir longtemps cherché; ce qui m’a obligé à cohabiter en attendant avec ma copine croyant trouver une chambre cette année à 10.000 FCFA. Mais, je me rends compte que la situation n’a pas changé», se plaint Aissatou Bouba, étudiante. La hausse de prix de loyer s’est aussi accentuée, note-t-on, par une présence de plus en plus marquée des ressortissants tchadiens. Chaque week-end, la ville est bondée de grosses cylindrées aux immatriculations tchadiennes. Ces derniers prennent des maisons en location à Maroua où ils viennent chaque semaine passer le temps. Les propriétaires des maisons donnent la priorité aux voisins qui sont réputés «bons payeurs». Par ailleurs, les propriétaires et bailleurs déplorent tous le prix du matériel de construction qui est très élevé. Pour ces derniers, il faut être suffisamment bien assis pour terminer un chantier. D’aucuns relèvent la rareté et la cherté des sacs de ciments dans les dépôts. Toute chose qui les amène à maintenir le prix des maisons


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