Les multiples actions d’approvisionnement ne suffisent pas à réduire la pénurie. Les populations des zones rurales résistent à leur soif en attendant la réalisation des 3000 forages promis par le chef de l’Etat.La situation d’approvisionnement en eau potable dans la région de l’Extrême-Nord est semblable à celle des autres régions du Septentrion, avec un taux d’accès qui se situe entre 40 et 45% en moyenne sur l’ensemble de la région. Le cas de l’hydraulique urbaine, les ouvrages de moindre importance dont les mini adductions d’eau équipées en pompes solaires et d’autres sources telles que les forages, les puits à ciel ouvert etc. constituent des sources d’approvisionnement des populations en eau. Pour répondre de manière efficace à ce problème, plusieurs projets sont en cours ou en voie d’être réalisés dans la région. Sauf que la population de la région augmente et les besoins en eau deviennent préoccupants.C’est dans ce contexte que s’est célébrée la 27 ème édition de la journée mondiale de l’eau sous le thème : « Ne laisser personne de côté ». Si les nations unies souhaitent que des mesures soient prises pour que chacun ait accès à l’eau potable, l’eau reste toujours un luxe pour les populations de la région de l’Extrême-Nord. Aussi, si les populations arrivent à obtenir quelques gouttes, la qualité de l’eau des forages disponible est mauvaise et expose ces dernières aux maladies hydriques.En rapport avec cette journée liée à l’eau, le département d’hydraulique et maitrise des eaux de l’école nationale supérieure polytechnique de Maroua a organisé une série d’activités notamment des descentes dans les établissements scolaires, les causeries éducatives et conférences afin d’amener les populations de tout bord à prendre conscience de la nécessité de rendre potable l’eau avant toute consommation. Dans la ville de Maroua, pendant la période de saison sèche, les puits et forages tarissent, les coupures intempestives du courant électrique entrainent également la rupture de l’eau du robinet. « On est obligé de faire recours aux vendeurs d’eau qui nous approvisionnent avec leurs bidons. Cela a un coût et la potabilité de cette eau est douteuse. Surtout que les enfants ne font pas attention avant de la consommer », indique Bappetel Oumarou, commerçant. Des solutions existent mais les difficultés sont nombreuses. On peut citer entre autres l’inadéquation entre les besoins en eau et les financements disponibles, la rudesse du climat qui entraine la rareté de la ressource en eau et le tarissement d’eau dans certains ouvrages hydrauliques en cette période de mars. Il faut également soulever l’épineux problème de l’appropriation des ouvrages par les populations. Pour l’instant, l’eau vaut de l’or dans la région de l’Extrême-Nord en attendant la solution miracle de 3000 forages du chef de l’Etat qui les leurs avait promis.
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