Face à cette situation, la société Eneo, travaille sur l’élaboration d’une cartographie des villages affectés.
D’après Alioum Garga, inspecteur général des services de la région du Nord, il est urgent de stabiliser les eaux qui coulent en aval du barrage de Lagdo, dans le département de la Benoué (Garoua). «?Si des mesures ne sont pas prises, il risque d’avoir des inondations, des dégâts énormes pour les cultures. Voilà pourquoi nous avons fait intervenir les responsables de Eneo?», confie ce proche collaborateur de Jean Abate Edi’i, le gouverneur du Nord. Il s’exprimait lors d’une réunion de concertation, qui s’est tenue il y a quelques jours.
Cette crainte des autorités administratives du Nord n’est pas étonnante. En 2022, les fortes pluies du mois de septembre avaient menacé de détruire les récoltes et la quiétude des populations en aval du barrage. En plus de ces averses, les lâchers d’eau du barrage menacent également la sécurité des biens et des personnes. Et ces pluies ne devraient pas épargner, à la longue, l’installation de Lagdo, selon un avis d’experts très partagé.
Face à cette situation, la société Eneo, le concessionnaire du secteur de l’électricité, a été mise à contribution. Cette entreprise travaille d’ores et déjà sur l’élaboration d’une cartographie des villages affectés et calculant le temps d’arrivée des eaux. Eneo va également organiser des sessions de renforcement de capacités sur la gestion des crues en aval du barrage.
En octobre dernier, les autorités nigérianes mettaient déjà en garde leurs populations des zones frontalières avec le Cameroun, contre d’éventuelles inondations. Selon l’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) du Nigéria, neuf États pourraient être affectés par le récent rejet d’eau du barrage de Lagdo au Cameroun, qui devrait durer jusqu’à la fin de ce mois, rapporte Politics Nigeria.
« La NEMA a été alertée d’une augmentation soudaine des inondations de communautés riveraines et de terres agricoles le long des rives du fleuve Niger dans les États d’Adamawa, de Taraba et de Benue au cours des dernières 48 heures. Cette situation soudaine est attribuée au rejet rapide des eaux du barrage de Lagdo en République du Cameroun et a entraîné le déplacement de plusieurs habitants des communautés touchées », a indiqué directeur général de la NEMA, Mustapha Ahmed, dans un communiqué.
Source : Actucameroun