L’autorité administrative dit avoir pris cette mesure pour des raisons de sécurité suite aux attaques.
Dans la ville de Bamenda, les mototaxis sont interdits de circuler de six heures du soir à six heures du matin. L’autorité administrative dit avoir pris cette mesure pour des raisons de sécurité suite aux attaques, enlèvements ou tentatives d’enlèvement perpétrés à moto ces derniers temps dans la capitale régionale.
L’interdiction des deux-roues à partir de 18h à Bamenda a été prise quelques jours après l’attaque du 25 novembre contre un bar où une rencontre avec un acteur du Nigéria était organisée. Bilan : cinq personnes tuées.
Cette mesure est diversement appréciée par les usagers : « Nous, les motocyclistes, nous avons des familles à nourrir. Cette interdiction paralyse l’économie. Nous souffrons. Nous ne sommes pas d’accord avec cette interdiction. Nous n’avons eu aucune notification. Ceux qui utilisent les deux-roues pour des atrocités dans la ville sont des ignorants, mais nous nous faisons notre travail de façon responsable. C’est notre gagne-pain. Cette interdiction doit être levée», déclare le président de l’association des motocyclistes de Bamenda II et de la Mezam à nos confrères de RFI.
Des hommes armés
Le maire de Bamenda, Achombong Paul appelle chacun à la patience et la responsabilité. « Le préfet a fait ce qu’il fallait. (…) Les agresseurs, les meurtriers, à chaque fois, s’enfuient sur deux roues. Certes, tous les motocyclistes ne sont pas responsables. Mais ils doivent contrôler leur activité, c’est une responsabilité collective. Chaque homme et chaque femme doit être le gardien de la sécurité des autres», déclare l’autorité municipale.
En juin 2023, dans un bar sis au lieu dit Nacho-Junction à Bamenda 2, des hommes armés ont ouvert le feu sur des civils tuant au moins dix, et blessant deux autres. Selon le ministère de la Défense, il s’agit d’une attaque terroriste perpétrée par des séparatistes anglophones, habillés en tenue militaire pour camoufler leur crime.
Cette attaque meurtrière, la dernière d’une série de violence dans la capitale régionale du Nord-Ouest a été fermement condamnée par le président Paul Biya. De retour de son long séjour en Europe, le Chef de l’Etat a adressé un courrier au gouvernement de la région, Adolphe Lele Lafrique pour présenter ses vives condoléances aux familles des victimes et souhaité prompte rétablissement aux blessés.
Source : bing.com/news