Autoroute Yaoundé-Douala: L'entreprise Chinoise réclame 47 milliards FCFA d'impayés

A la place, le gouvernement annonce le déblocage d’un milliard Fcfa sur les 6 milliards prévus à court terme. L’entreprise chinoise chargée de réaliser les travaux de construction de l’autoroute Yaoundé-Douala justifie plus de 47 milliards Fcfa d’impayés. Cette enveloppe représente les décomptes à payer par le gouvernement camerounais sur les travaux déjà réalisés par la chinoise China First Highway Engineering Compagny (CFHEC).A côté de cela, le gouvernement du Cameroun doit également plus de 600 millions Fcfa au groupement Scet/Louis Berger, la mission de contrôle technique sur l’autoroute. Agmo – un autre prestataire – réclame plus de 200 millions Fcfa. En tout, le Cameroun ne parvient pas à payer près de 49 milliards Fcfa à ses partenaires techniques sur l’ouvrage. A ceci, il faut ajouter la « faiblesse dans la mobilisation des fonds de contrepartie entravant le déblocage de la part à régler par Exim Bank Chine », révèle un document du ministère des Travaux publics, maître d’ouvrage de l’infrastructure. A la place, le Cameroun va débloquer un milliard Fcfa, fait savoir un officiel du ministère des Travaux publics. Ce déblocage fait partie d’une enveloppe de 6 milliards Fcfa que le gouvernement entend mettre à disposition, à court terme, pour les travaux. Notre source ne précise cependant à quelles fins seront destinés ces fonds. Il faut préciser que face à des lenteurs observées dans la mobilisation des fonds par l’Etat du Cameroun, Eximbank of China, le partenaire financier de l’Etat du Cameroun dans le cadre de ce projet avait exigé pour préalable que l’Etat s’acquitte de ses engagements financiers pour que cette banque puisse à son tour procéder au déblocage des fonds. Cette mesure aurait été instituée après le constat de nombreux retards enregistrés par le Cameroun dans le déblocage des fonds qui lui incombent dans ce projet, qui au demeurant va couter près de 350 milliards de FCFA selon Riadh Hentati, chef de la mission de contrôle des travaux pour le compte de l’entreprise Scet/Louis Berger. Des retards qui ont déjà causé un important glissement de calendrier. Sur la phase I du projet de construction de l’autoroute (60 km), seuls 40 km ont déjà été réalisés. Les 20 kilomètres restants sont en cours de construction alors que les travaux qui avaient démarré en 2014 prévoyaient au départ une mise en service de la route pour 2018.


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