Au moins 380 personnes déplacés de Mamfé après le massacre du 6 novembre

Populations de Mamfe

La situation actuelle dans la région de Mamfe au Cameroun est alarmante, suite à une attaque meurtrière qui a entraîné la mort de plusieurs dizaines de personnes, forçant des familles entières à fuir vers des localités avoisinantes. Cette attaque, survenue le 6 novembre dernier, est l’une des plus meurtrières enregistrées depuis le début du conflit sécessionniste qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2017.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), au moins 380 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont été déplacées d’Egbekaw vers les villages de Small Mamfe et Besongabang en raison de l’attaque ou de la crainte de nouvelles attaques. Les dégâts et la destruction des maisons ont contraint certaines familles à se réfugier dans des églises et dans des maisons surpeuplées avec des familles et des amis.

Les autorités ont signalé que l’attaque du 6 novembre a entraîné la mort de 25 personnes et fait 9 blessés, dont la plupart ont été dirigés vers les centres de santé de Kumba et de Buea pour des soins intensifs. Les médias locaux ont largement diffusé les vidéos de la tragédie, montrant les corps calcinés des victimes et les maisons incendiées, suscitant une vive émotion au sein de la population.

Cette tragédie s’inscrit dans le contexte plus large de la crise anglophone qui ravage les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest depuis fin octobre 2016. Les Camerounais d’expression anglaise, majoritairement présents dans ces régions, se sentent marginalisés, ce qui a alimenté un conflit persistant. Selon l’ONG International Crisis Group (ICG), cette crise aurait déjà causé plus de 6000 morts et contraint plus d’un million de personnes à se déplacer.

La communauté internationale se doit de porter une attention particulière à cette situation, en apportant un soutien humanitaire adéquat aux populations affectées. Il faudrait mettre en place des mesures visant à assurer la sécurité et la protection des civils dans ces régions, tout en encourageant un dialogue inclusif pour parvenir à une résolution pacifique et durable du conflit.

Source : Actucameroun


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires