L'université de douala reçoit les candidatures pour les spécialités fictives

Quatre candidats en Sciences politiques sont passés devant le jury, alors que le département n’est pas concerné par le processus dans cette institution. A l’Université de Douala, des enseignants ayant postulé à la faveur du recrutement spécial dans les universités d’État, décidé par le président de la République, croisent les doigts en attendant la publication de la liste définitive. Parmi eux, Mba Armel Bienvenu, Nwaha Alain Thierry, Nwanang Djounou Lionel Stéphane et Soppi Mikano Germaine. Les quatre candidats frappent aux portes du département des sciences politiques, pour lequel ils ont déposé chacun un dossier. Les quatre postulants sont passés devant un jury, si l’on s’en tient à un communiqué du vice-doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques (FSJP) de cette université. D’après le document, Mba et les trois autres devaient s’y présenter le 2 février dans la salle de secrétariat des examens. Seulement, le département des sciences politiques n’est pas concerné par le recrutement à la FSJP. Dans cette faculté, les postes ont été ouverts dans les départements de droit public (deux enseignants), droit des affaires (un enseignant), droit privé fondamental (un enseignant) et english law (deux enseignants). Des informations que confirment le doyen de la FSJP, André Akam Akam. Mais, sur le sujet, l’agrégé des facultés de droit est sur la défensive et commence par rappeler le principe. « La demande de recrutement est adressée au recteur, si vous prenez la liste des pièces du Pm. C’est le rectorat qui envoie les dossiers dans les établissements. Et à l’établissement de constater le nombre de dossiers qu’on lui envoie », explique-t-il, avant de poursuivre : « Le vice-doyen a dû recevoir les dossiers et programmer les auditions. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Quand le conseil de faculté statue, il ne considère pas ces dossiers, parce qu’il n’y a pas de poste ouvert en sciences politiques. Les rapports qui sont faits concernent uniquement : droit public (2), droit des affaires (1), droit privé fondamental (1) et English law (2). Mais, on mentionne quand-même au recteur que nous avons reçu quatre dossiers qui concernent Sciences politiques, mais il n’y a pas de postes ouverts ». Dans ses explications, le doyen va plus loin et tance les candidats qui, selon lui, lisent très peu. « Mais, il faut aussi savoir que les candidats ne font pas toujours attention. Ils auraient dû lire les appels à candidature pour constater qu’à Douala, il n’y pas de postes en sciences politiques. Le problème n’est pas créé dans la faculté. C’est ceux qui déposent les dossiers sans s’informer des postes ouverts », pense André Akam Akam. Pour l’heure, il est difficile de connaître la suite réservée aux quatre candidats ayant postulé en sciences politiques. D’après un communiqué du recteur de l’Université de Douala signé le 3 novembre 2021, l’institution a ouvert 72 postes dans onze facultés. Affaire à suivre.


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