Gicam : vers une élection ouverte d'un nouveau président

Le scrutin est prévu fin décembre 2023.

Qui succèdera à Célestin Tawamba à la tête du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) ? La question se pose déjà au sein du patronat. A 10 mois de l’élection d’un nouveau président, aucun candidat ne s’est encore déclaré. Mais Emmanuel Wafo, a l’intention de conduire une liste. D’après des indiscrétions, le patron de Mit Chimie, entreprise spécialisée dans la fabrication d’emballages plastiques et la distribution de produits chimiques et matières plastiques, ne ferait plus mystère de sa volonté de devenir le futur patron des patrons camerounais.

Il y a peu de temps, il a fait part de son intention à quelques membres du Gicam, dont il dirige actuellement la commission économie et développement de l’entreprise. Dans les mois à venir, Emmanuel Wafo Foko compte officiellement constituer une liste pour l’élection du conseil d’administration qui doit intervenir en fin d’année. Etant entendu que la tête de la liste gagnante devient de fait le président du syndicat patronal.

Le futur scrutin s’annonce donc ouvert voire disputé, car il est fort probable qu’une liste concurrente émerge. D’autant plus que Célestin Tawamba, élu en 2017, est en principe non partant. A la faveur de la révision des statuts du Gicam en décembre 2018, qui ramenait le bail de 5 à 3 ans, le mandat du président est désormais renouvelable une fois. Par conséquent, le fondateur du groupe Cadyst Invest achève son 2eme  et dernier mandat et ne pourra théoriquement plus se représenter, sauf changement des textes.

Serait-ce l’heure d’Emmanuel Wafo? Ce diplômé de la Toulouse Business Scholl ne manque pas d’atouts. Outre Mit Chimie, il a fait la preuve de sa capacité à diriger des hommes en présidant jusqu’à ce jour l’Association camerounaise des professionnels de la plasturgie (AC2P) qui défend l’industrie du plastique, et le club APM (Association promotion management) dénommé «Ubuntu » de Douala, initiative d’inspiration française regroupant des patrons.

S’il venait à confirmer sa candidature, nul doute qu’Emmanuel Wafo ne manquera pas d’avoir l’appui des autorités camerounaises qui y verraient une occasion idoine de se « débarrasser » du trublion Tawamba. Va-t-il pouvoir capitaliser sur cela sans que cela ne soit interprété comme une intrusion du politique dans la marche de la plus grande organisation patronale d’Afrique centrale ?

Il est fort à parier qu’il peut compter sur le soutien d’André Siaka, son parrain et ancien patron du Gicam. De quoi agréger quelques voix autour de sa personne et son projet, tant l’influence du fondateur de Routd’Af demeure prépondérante parmi les membres du plus grand patronat camerounais.


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