[Éducation]les enseignants divisés sur l'opération craie morte après la dernière réunion
Plusieurs communiqués, les uns contredisant les autres, ont été rendus publics entre le 18 et le 21 février. les représentants du Collectif des enseignants indignés du Cameroun (CEIC) et du collectif « On a trop supporté » ont été reçus, le vendredi 18 à Yaoundé, par des membres du gouvernement concernés par le secteur de l’éducation. Au sortir de cette rencontre, les enseignants ont affiché leur division quant à la démarche à suivre. Certains demandant l’application de l’opération « craie morte » dès ce lundi 21 février et d’autres plaidant pour la suspension de ce mouvement d’humeur et la poursuite des négociations avec le gouvernement pour le payement de leurs traitements, rappels et avancements. Ainsi, dans un communiqué du 18 février dernier, neuf représentants du collectif « On a trop supporté » demandent le maintien effectif de l’opération « craie morte » pour ce lundi 21 février et expliquent en quoi il consiste : « se rendre dans son établissement respectif, s’abstenir de dispenser les leçons, papoter avec les collègues sous l’arbre dans la cour ou au parlement, maintenir l’ordre auprès des élèves au besoin, lire et commenter les dispositions de la loi N° 2000/359/PR du 05 décembre 2000 portant statut particulier des fonctionnaires des corps de l’éducation nationale, retourner chez soi à la fin des heures dues ». Ce mouvement devait durer « jusqu’à ce que nos créanciers arrivent à des sentiments meilleurs », signaient alors neuf représentants du collectif. 152 milliards FCFA Ces derniers justifient leur appel à la grève par le manque de volonté du gouvernement à trouver une issue favorable à leurs demandes. Il s’agit notamment du payement de plus de 152 milliards FCFA de droits : intégrations, avancements et autres actes de carrière. « Nous avons depuis longtemps manifesté notre mécontentement face au traitement dégradant dont nous avons jusqu’ici fait l’objet (…). Tout en signifiant à l’opinion publique nationale et internationale que le traitement dont nous faisons l’objet constitue une violation de nos droits les plus absolus, nous avons décidé de passer à l’acte et de faire entendre de manière plus manifeste, la profondeur de notre ressenti », écrivent ces enseignants.