[Éducation]le bal des examens du second cycle est ouvert à l'enseignement technique
Depuis le 23 mai 2022, les élèves de cet ordre d’enseignement affrontent les épreuves écrites et pratiques du probatoire et baccalauréat sur toute l’étendue du territoire. « Enregistrer vos devoirs. Il est l’heure », rappelle l’examinateur aux élèves assis derrière leurs machines. Il est 10 h passées d’une dizaine de minutes au lycée technique industriel et commercial bilingue de Ngoa-Ekelle. Le regard fixé sur les écrans, les élèves s’exécutent rapidement. Sur la table, le sujet choisi est visible. Il s’agit des élèves au probatoire, filière industrie de l’habillement. Une cinquantaine d’élèves, assis les uns après les autres viennent de différents établissements de la ville de Yaoundé. Ils se livrent à l’épreuve pratique d’informatique. « Le choix des sujets se fait par tirage. Chaque candidat fait le choix d’un sujet et découvre par la suite le contenu de l’épreuve devant son ordinateur. Toute cette semaine est consacrée à la pratique », explique l’examinateur qui a requis l’anonymat. « Demain, ils feront le patronage et la suite sera consacrée à l’analyse » a-t-il ajouté. A leur sortie de la salle informatique, les élèves sont directement orientés vers le portail pour éviter tout contact avec ceux qui attendent impatiemment leur tour. Dans la cours de l’établissement, un vent frais souffle. Des élèves vont des va-et-vient incessant. Ils mangent et devisent en petits groupes. C’est l’heure de la pause pour les candidats au baccalauréat technique. Après avoir affronté une épreuve de français de 3 h, ils se relaxent en faisant des commentaires. Depuis ce matin, 23 mai 2022, les examens du second cycle de l’enseignement technique battent leur plein sur toute l’étendue du territoire national. « Nous avons commencé sans problème. Les candidats du baccalauréat, spécialités esthétique et industrie de l’habillement, ont pris le train ce matin. Pour ce qui est du probatoire, nous avons débuté par la pratique avec les candidats de la spécialité industrie de l’habillement (IH). Nous avons enregistré 1169 candidats pour le baccalauréat ; soit 698 pour la série sciences et technologies du tertiaire et 511 pour l’industriel ; et 262 pour le probatoire IH ce matin », a confié Hene Julius Kwene, proviseur du lycée technique industriel et commercial bilingue de Yaoundé. Et de poursuivre : « Nous n’avons pas enregistré d’incidents majeurs depuis la matinée. Nous avons juste eu un élève qui s’est blessé lorsqu’il montait les escaliers. Il a été directement conduit à l’infirmerie. Après des soins, il est retourné en salle de composition ». Au niveau du secrétariat, toutes les dispositions sont prises pour assurer le bon déroulement des examens. Chaque enseignant est à son poste de travail. Il en est de même pour les candidats. « Nous essayons de respecter les indications données par les surveillants pour éviter un malentendu. Depuis ce matin, tout se passe normalement. Nous avons terminé la première épreuve et nous restons serein pour la suite », affirme Yvana Nke, candidat au baccalauréat IH. A quelques pas de là se trouve le Cetic de Ngoa-Ekelle, un autre centre d’examen. A notre arrivée, la directrice fait le tour de l’établissement pour se rassurer que l’examen se déroule dans les règles, nous renseigne un de ses collaborateurs. C’est un silence de cimetière qui règne au sein de l’établissement. Au pas de course, la directrice rejoins son bureau. « Elle ne peut pas vous recevoir. Elle est très occupée en ce moment. Les épreuves n’ont pas été envoyées dans l’ordre. Elle essaye de les classer comme vous pouvez le constater », confie sa collaboratrice. Dans son bureau, la directrice ne cesse de faire des va et vient en essayant de ranger des cartons dispersés au sol.Pour le compte de cette année scolaire, le Cameroun a enregistré 443 396 candidats aux examens du second cycle de l’enseignement technique toutes spécialités confondues.