[Économie]le HCR veut mobiliser 35 milliards pour les victimes des conflits intercommunautaires

Au cours des six prochains mois, le HCR a besoin de 60 millions de dollars, soit environ 35 milliards de FCFA, pour son déploiement sur le terrain et financer des abris et des articles de secours de première nécessité, tels que des couvertures, des nattes et des moustiquaires. L’information rapportée par le site web de l’Organisation des Nations Unies (ONU) qui rend compte d’un point de presse tenu le 21 janvier 2022 au siège du HCR à Génève en Suisse. « Nous lançons un appel urgent à la communauté internationale pour mobiliser les ressources qui permettront au HCR et à ses partenaires de mettre en place une réponse efficace et salvatrice », a déclaré au cours de ce point de presse le porte-parole du HCR, Boris Cheshirkov. Pour justifier cet appel de fonds, ce dernier indique qu’« en l’espace de deux semaines, des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le Tchad voisin ou ont été déplacées à l’intérieur du Cameroun ». Les fonds attendus permettront au HCR de prendre également en charge les besoins croissants en eau, en assainissement et en hygiène des « 100 000 réfugiés, déplacés internes et membres des communautés d’accueil du Tchad et du Cameroun ». Par ailleurs, l’organisation spécialisée de l’ONU entend utiliser une partie des 35 milliards de FCFA pour se pencher de manière urgente sur la protection des enfants, la prévention et la réponse à la violence sexiste, la documentation et l’éducation. Pour rappel, les personnes pour lesquelles les fonds sont sollicités sont des victimes des affrontements commencés le 5 décembre 2021 dans le village frontalier d’Ouloumsa, dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Ces échauffourées opposaient éleveurs, pêcheurs et agriculteurs au sujet des ressources en eau qui ont diminué en raison de la crise climatique. Selon le HCR, le bilan de ces violences étendues aux villages voisins fait état de 44 morts, plus de 100 blessés et 112 villages incendiés. Ce n’était pas la première fois qu’on observait des affrontements entre ces différentes communautés. L’on se souvient en effet qu’en août 2021, de telles violences avaient déjà provoqué le déplacement de quelque 23 000 personnes à travers le Cameroun et le Tchad. Dans ce pays, le HCR estime que « 9 réfugiés camerounais sur 10 sont des femmes et des enfants ».Face à ce récent regain de violence, le HCR entend continuer à travailler avec les autorités pour mener les efforts de paix et de réconciliation dans la région de l’Extrême-Nord. Cependant, le HCR estime qu’une action urgente est nécessaire pour s’attaquer aux causes profondes du conflit. D’où l’appel de fonds lancé le 21 janvier 2022 à Genève.


ARTICLE PRÉCÉDENT ARTICLE SUIVANT

Ajouter un commentaire

Vous devez vous connecter pour ajouter un commentaire.

Commentaires