[Économie]la mise en service de 10 transformateurs par la sonatrel reste toujours attendue
Les points d’installation avaient été clairement identifiés et annoncés par les responsables de la Sonatrel, le 23 décembre 2021. Douala et Yaoundé pour les transformateurs de 60 Kva de puissance, Bamenda, Bafoussam, Douala et Yaoundé (Ngousso et Melen), pour ceux de puissance 50 Kva. Ces 10 transformateurs, censés s’ajouter aux six acquis précédemment par la Sonatrel en 2020, ne sont malheureusement toujours pas en service, environ trois 3 mois après leur réception. Contredisant par conséquent les prévisions de Victor Mbeumi Nyankga, le DG de la Sonatrel. Sur cette situation, la Sonatrel est peu diserte. La récurrence des délestages n’a donné lieu à aucune communication de cette entreprise publique. «Le processus d’installation est en cours. Nous sommes conscients de la situation et la Sonatrel joue sa partition conformément à ses missions», confie une source au sein de la Sonatrel. À Eneo, l’un des acteurs dans la chaîne d’approvisionnement en énergie électrique au Cameroun, on ne fait pas mystère des difficultés de distribution et de ses conséquences auprès des consommateurs : «Après la CAN, l’effacement des industriels n’est plus garanti. Le déficit énergétique demeure et est renforcé par une augmentation subite de la consommation, portée notamment par des connexions illégales aux réseaux de distribution. Cette situation génère en ce moment des perturbations dans le Réseau interconnecté Sud. Globalement, il s’agit des localités du Littoral, du Sud-Ouest, de l’Ouest, du Nord-Ouest, et du Centre. Les corridors Douala-Ouest sont particulièrement affectés par la congestion du réseau de transport», mentionne une note d’information publiée par Eneo Cameroon le 10 février 2022. Eneo clarifie Pour le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, «dans le réseau interconnecté Sud (RIS), qui couvre les régions du Centre, Sud, Ouest, Littoral, Nord-Ouest et Sud-Ouest, le déficit en énergie électrique est caractérisé notamment par une diminution de la production de la centrale hydroélectrique de Memve’ele de l’ordre de 55 MW, consécutive à une baisse de l’hydrologie du bassin du Ntem dont le débit est passé à 43 m3/s en février, contre 184 m3/s en période de crue». «Eneo continue d’investir sur ses ouvrages de production et son réseau de distribution, et reste confiant que les autres acteurs prennent des mesures vitales pour renforcer leurs ouvrages, afin de contribuer à réduire les désagréments. Aussi, afin que chacun contribue le plus efficacement possible à la gestion de cette situation de stress énergétique (…). Eneo regrette les désagréments que cette situation cause à ses clients», précise Eneo Cameroon, interpellant les autres entités, dont la Sonatrel. Un ancien cadre d’Eneo, joint par Ecomatin, s’interroge également sur l’efficacité de la politique de mise en service des transformateur pourtant disponibles: «La Sonatrel fait tout un mystère au sujet de la destination de ces équipements supposés soulager les consommateurs. Serions-nous en train de revivre un scénario identique à celui au cours duquel un transformateur géant fut commandé pour le poste de Koumassi à l’époque de AES Sonel, pour ne jamais être exploité ?», s’interroge-t-il. Créée le 8 octobre 2015, la Sonatrel est en charge de l’exploitation et la maintenance du réseau de transport public et son interconnexion avec d’autres réseaux, assurer la gestion des flux d’énergie électrique à travers le réseau de transport public, la planification, le développement et la construction du réseau public de transport.