[Économie]Des entrepreneures formées dans la transformation de l'avocat dans la région de l'ouest
Outre l’objectif de réduire les pertes post-récolte, SAPED veut développer une chaîne de valeurs autour de cette spéculation afin d’augmenter les revenus des femmes et des jeunes entrepreneurs, âgés de moins de 35 ans. Selon les chiffres officiels publiés en avril 2018 par la délégation départementale du ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) des Bamboutos, le bassin de Galim a produit 59 000 tonnes d’avocats pour une superficie de 594 hectares. Mbouda ; Batcham et Babadjou ont quant à eux, respectivement produit 34 000 ; 21 600 et 18 600 tonnes. Un véritable potentiel à valoriser. Plusieurs femmes entrepreneures de la ville de Mbouda, département des Bamboutos, région de l’Ouest, ont bénéficié d’une formation à la transformation de l’avocat en huile. Ladite formation est une initiative de l’organisation Services d’appui à la protection de l’environnement et au développement (SAPED) et de ses partenaires. La formation s’est tenue du 9 au 10 mars 2022. Outre l’objectif de réduire les pertes post-récolte, Saped veut développer une chaîne de valeurs autour de cette spéculation afin d’augmenter les revenus des femmes et des jeunes entrepreneurs, âgés de moins de 35 ans. Selon les chiffres de Saped, les principaux bassins des Bamboutos et de la Menoua réunissent près de 70% de la production locale. « La chaîne de valeurs avocat a été spécialement choisie au début du projet comme étant une filière porteuse. Une analyse du marché a été réalisée et a révélé justement le très fort potentiel du fruit. Cette formation a permis aux apprenantes de revisiter tout le processus de fabrication et de transformation de l’avocat en huile » explique dans les colonnes de Cameroon Business Today, Gervais Junior Nsibeuweula Kam, coordonnateur des programmes, SAPED. Les chiffres officiels indiquent que les pertes post-récolte de l’avocat sont environ de 30%. L’appui de Saped et de son partenaire Rainforest Alliance vise à donner aux organisations de femmes des outils pratiques et théoriques. Cela leur permettra de quitter des pulpes d’avocat aux produits dérivés, à l’instar de l’huile végétale dont le prix du litre varie entre 20 000 et 25 000 FCFA.