Le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) au Cameroun est désormais fixé à 41. 875F. Cette valorisation proposée par le gouvernement pour les agents de l’Etat relevant du Code du travail a finalement été entérinée au terme des travaux de la 24eme session de la commission Nationale Consultative du travail, tenue le 08 février dernier.
e Smig en hausse de 16%.
Le 8 février 2023, à l’issue de la 24eme session de la commission Nationale Consultative du travail, tenue entre le ministre du Travail et de la sécurité Sociale, Grégoire Owona et plusieurs responsables d’organisations syndicales, les deux parties ont approuvé unanimement le salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) à 41 875 F soit une augmentation de 5 605 FCFA au Smig antérieure qui était alors de (36 270 FCFA). Revalorisation suggérée par le gouvernement le 31 janvier dernier comme mesure sociale suite à l’augmentation des prix du carburant à la pompe.
Au départ, les aspirations des organisations syndicales étaient bien plus importantes. Isaac Bissala président de l’Union générale des travailleurs du Cameroun (Ugtc), chef de file de cette contestation, promettait d’ailleurs de faire bloc lors de ladite concertation pour que la hausse proposée par le gouvernement soit unanimement rejetée. «Le Smig ne sera pas à 41 875 FCFA. Ça vous pouvez en être su r» avait-t-il promis dans les colonnes d’EcoMatin.
Malgré cette hausse consensuelle du Smig, le Cameroun reste avant dernier dans la Cemac juste devant la République centrafricaine (36000 Fcfa). Une réalité qui tranche avec son statut de « géant économique » de la sous-région avec un tissu industriel réputé diversifié. En effet, les meilleurs taux de salaire minimum de l’espace Cemac, sont de 128000 Fcfa pour la Guinée équatoriale, 90.000 Fcfa pour le Congo, 80.000 Fcfa pour le Gabon et 60.000 Fcfa pour le Tchad.
Pour mémoire, la dernière augmentation du Smig au Cameroun date de 2014. Il était préalablement de 28 000 FCFA, et avait été relevé à 36 270 FCFA, soit une augmentation de 8270 FCFA, après des concertations entre les organisations des employeurs et des travailleurs.