Selon le patronat, 40% d’entreprises connaissent une dégradation de leur trésorerie au troisième trimestre 2022 du fait des difficultés d’approvisionnement qui augmentent les coûts de production.
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Les entreprises camerounaises attirent de nouveau l’attention des pouvoirs publics sur la dégradation de leur situation. Selon une enquête menée par le Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam), auprès d’environ 200 entreprises, en moyenne 40% d’entre elles connaissent une dégradation de leur trésorerie. Ces données qui correspondent à la situation au troisième trimestre 2022, indiquent que plus de la moitié parmi elles, soit 56,3% font toujours face à la hausse des coûts. En effet, ces coûts de production sont tirés à la hausse par les difficultés d’approvisionnement. Les résultats de l’enquête mettent notamment en évidence, la rareté accrue des matières premières; l’allongement des délais avec les nouveaux fournisseurs; l’accès aux devises; les délais d’obtention des certificats de conformité dans le cadre du Pecae. Or, selon le Gicam, le chiffre d’affaires ne permet toujours pas de compenser la hausse des coûts de production chez une part importante d’entreprises.
Le commerce est parmi les secteurs où la baisse du chiffre d’affaires est la plus répandue. Le secteur le plus touché reste celui de l’agroalimentaire (-63,2) avec les industries de boisson (-80), les oléagineux (-67) et la minoterie (-60). Pourtant, les industries agroalimentaires, souligne l’enquête ont bénéficié depuis le second tri mestre du léger ajustement haussier des prix. Mais, le solde d’opinion reste négatif bien que stable par rapport au trimestre précédent. Le président de la Commission Economie et Développement de l’Entreprise (Gicam) rappelle au gouvernement qu’il faut agir. « Les entreprises continuent de perdre beaucoup d’argent et si le gouvernement ne les vient pas en aide, elles ne pourront pas pour suivre leurs activités l’année prochaine » déclare Emmanuel Wafo.
Pour le Gicam, la situation des entreprises ce trimestre, notamment celles des agroindustrielles est en partie liée à l’inadéquation de la politique de prix. Le patronat propose donc comme, il l’avait déjà fait par la passée, de revoir les politiques d’administration des prix pour intégrer la hausse des coûts d’approvisionne ment et une amélioration du pouvoir d’achat des camerounais.