Le cameroun recherche 88 000 milliards de fcfa pour financer son économie d'ici 2030
Un forum s’est tenu le 28 mars dernier à Yaoundé pour identifier des solutions innovantes au financement.
La rencontre a réuni les partenaires techniques au développement, le secteur privé et la société civile. Elle était présidée par le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey. C’est que l’implémentation de la Stratégie nationale de développement (SND30) rencontre des problèmes de financement.
Pour la période 2020-2030, les besoins de la SND30 sont chiffrés à 88 000 milliards de FCFA. Sur la période 2023-2030, le gap à combler est de 15 500 milliards de FCFA. Mais le budget de l’État, à lui tout seul ne peut répondre à ces défis qui portent, selon Alamine Ousmane Mey, sur trois secteurs ayant les plus grosses demandes.
Il s’agit des infrastructures (34,7%), le secteur rural (23,8%), et la santé (18,5%). Pour y parvenir, l’État explore des sources de financements alternatives dans le secteur privé, la diaspora, les obligations vertes, le financement climatique, etc. Des niches, qui selon le ministre de l’Économie, possèdent un riche potentiel.
Pour le cas de la diaspora, la contribution des transferts courants au PIB est seulement estimée à 0,9%. Or pour atteindre l’objectif de 1%, il faudrait environ 25,2 milliards de F. Il y a également les recettes non fiscales dont l’optimisation pourrait aider à financer les projets de développements.
Les partenaires techniques et surtout les institutions financières sont aussi interpellées pour mobiliser les fonds pour la mise en œuvre de la SND30, avec l’objectif d’atteindre d’ici sept ans, une croissance annuelle de 8%.
