Les ateliers économiques ont réuni hier à Yaoundé, chefs d’entreprises et responsables des missions diplomatiques.
L’organisation hier à Yaoundé, des ateliers économiques et diplomatiques à l’initiative du Cabinet d’expertise et de partenariat international (CEPI), était une piqûre de rappel sur les opportunités des Accords de partenariat économique signés entre le Cameroun et l’Union européenne. Le thème choisi pour cette rencontre qui regroupait des chefs d’entreprises, des représentants des missions diplomatiques et des responsables d’administrations était : « Acheter et vendre à l’Union européenne ». L’objectif des travaux était d’inciter les entreprises à capitaliser les opportunités qu’offrent les APE, pour en tirer le plus de bénéfices possibles. Laurent Tchandeu, Directeur général du CEPI, par ailleurs organisateur de ces ateliers, a souligné que les APE donnaient la possibilité aux chefs d’entreprises, précisément ceux des Petites et moyennes entreprises (PME), de produire et de vendre dans un marché de 500 millions d’habitants. Ce qui constitue, de son point de vue, un vaste marché à explorer.
Dans la même perspective, le Dr Elie Ngasseu Noupie, expert en sciences économiques, a présenté le vaste potentiel qui existe dans le cadre de cet accord commercial. Aussi a-t-il indiqué qu’en 2019 par exemple, le Cameroun avait exporté ses produits vers le marché de l’UE à hauteur de 1400 milliards de F contre 1000 milliards côté européen. De manière détaillée, le Cameroun a vendu des fèves de cacao sur le marché européen pour 243 milliards de F, mais bénéficiait encore d’un potentiel non exploité de 186 milliards de F. Au niveau de la banane, les ventes affichaient 136 milliards de F, avec une marge non exploitée estimée à 50 milliards de F. Toujours selon ces données, les exportations du Cameroun vers l’UE ont progressé de plus de 20% au cours des cinq dernières années. Alors même que celles de l’UE en direction du Cameroun sont en baisse de 9% au cours de la même période.