Un enseignant accuse le recteur de complot visant à le chasser de l'université de Yaoundé 1
Fridolin Nke, habitué des plateaux de télévision et des réseaux sociaux, où il distille sans retenue des diatribes contre le gouvernement en place, a de nouveau fait parler de lui il y a de cela quelques heures. Dans un direct, diffusé sur Facebook, il a tenu à partager avec les internautes les déboires que lui fait vivre Maurice Aurélien Sosso, recteur de l’Université de Yaoundé I, où il officie en tant qu’enseignant assistant depuis 2015.
A en croire ce dernier, il a été sommé dans une récente correspondance que lui a adressée le recteur, d’apporter la preuve de l’authenticité des diplômes et des documents qu’il a fournis dans le cadre de la procédure qui s’est conclue par son recrutement à l’université de Yaoundé I. Il s’agit principalement
«d’une copie certifiée d’acte de naissance, une attestation de présentation de tous les diplômes universitaires, un curriculum vitae dûment signé comportant le cursus académique de chaque année après le baccalauréat, une attestation d’authentification de tous les diplômes nationaux et étrangers, un certificat ou une attestation d’équivalence délivrée par la commission nationale des équivalences et ainsi toute donnée permettant d’authentifier le doctorat en philosophie obtenu à l’Université de Lièges en Belgique»,
a-t-il fait lecture.
Pour Fridolin Nke, la correspondance susmentionnée, n’est qu’un autre stratagème savamment élaboré par le recteur de l’Université de Yaoundé I, dans le but de le faire renvoyer. Il en est d’autant plus convaincu, parce que dans cette dernière, le destinateur omet de préciser que les diplômes dont il remet en cause l’authenticité, ont au préalable été soumis à son examen minutieux.
«Aurélien Sosso à qui j’ai présenté mon diplôme de doctorat original, Maurice Aurélien Sosso, à qui j’ai présenté un extrait de ma soutenance, Maurice Aurélien Sosso qui s’est renseigné sur moi, même à l’université de Lièges dit maintenant qu’il ne voit plus aucune pièce dans mon dossier de recrutement»
s’est-il exclamé.
Fridolin Nke n’est pas surpris par la sortie de son «patron». Il est convaincu qu’il paie ses prises de position contre une éventuelle candidature de Franck Biya à la prochaine élection présidentielle prévue en 2025. Maurice Aurélien Sosso, qui selon cet enseignant de philosophie, s’est rapproché progressivement du camp du fils de l’actuel président,
«afin de sécuriser un prolongement de son séjour à la tête de l’université de Yaoundé»
voit en lui un obstacle à l’atteinte de cet objectif.
L’ambition de l’actuel recteur est même plus grande, croit-il savoir. Ce dernier lorgnerait, d’après Fridolin Nke, la place de Jacques Fame Ndongo, l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur. En coulisses, il déplace ses pions. Il souhaitait par ailleurs que le philosophe soit l’un de ses soldats lors des «combats venir». Une sollicitation rejetée par Fridolin Nke.