[Société]vie chère,les villes de foumban et koutaba paralysées ce mercredi

Après Foumbot, le nouveau phénomène de fermeture des commerces et marchés, d'arrêt des transports publics fait son arrivé à Koutaba et Foumban. Ce mercredi 11 Mai 2022, les conducteurs des engins à 2 roues ont paradé bruyamment à travers les rues, avant de procéder à la fermeture de tous les commerces et bureaux. La rumeur circulait depuis quelques jours dans ces villes, pour une fermeture des commerces le mardi 10 Mai. C’est finalement le 11 qu’elle est effective. Motifs évoqués : la hausse des prix des matériaux de construction (ciment, tôles…) et des produits de première nécessité (riz, farine, sucre…). Cette tendance au soulèvement des moto-conducteurs a paralysé la ville de Foumbot pendant 5 jours. Ce n’est que le 10 Mai, qu’au terme de 03 jours de négociation, la situation est revenue à la normale. La descente du gouverneur de la région de L’ouest Awa Fonka Augustine, accompagné du préfet du Noun Um Donnaccien, des autorités traditionnelles et sécuritaires, a été déterminante pour l’obtention d’un contentieux. Les prix du ciment ont été revus à la baisse. 5400 fcfa pour le ciment Dangoté et 5000 fcfa pour Cimencam. Les pourparlers continueront pour arrêter les prix des tôles, engrais, riz, huile, savon, lait etc.Au delà des revendications, la fermeture des commerces et l’arrêt des transports publics sont une surenchère excessive, qui entraînent les populations dans une souffrance générale. Sauf à croire que le Noun en général, Foumban et Koutaba en particulier, sont des exceptions! La hausse des prix des produits est une tendance nationale et même mondiale. Le Covid-19 et la guerre en Europe régulent les cours mondiaux. Les mesures doivent dont être prises pour résorber les niveaux d’inflation. Le contrôle des prix sur le marché devrait être systématisé pour éviter les spéculations locales, sources de frustrations. Les conséquences de la fermeture des commerces et entreprises, le blocage des voies publiques et l’arrêt des transports sont réelles sur les populations. La lutte contre la vie chère doit-elle conduire à la paralysie des villes? Qui sera responsable du préjudice causé aux commerçants, agriculteurs, infirmiers…? En d’autres termes le blocus des villes est-il à la mesure des revendications ? Qui en payera le prix?


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