[Société]le lamidat de Garoua scellé après l'assassinat d'un jeune homme

Après l’assassinat d’un Aliou Youssef, un jeune de 16 ans dans la journée de mardi, le Lamidat de Garoua a été scellé hier, dit-on sur instruction du préfet de la ville. L’auteur du crime, le roi El Rachiddine fils de feu Yerima Souleymanou qui est accusé d’avoir assassiné le jeune sera donc obligé de trouver un autre domicile en attendant que justice soit faite. Les populations qui se demandent pourquoi il n’a pas encore été arrêté entendent prendre d’assaut la résidence du Lamido à l’effet de lui demander des comptes. « Nous sommes Outrée et désabusée par ce comportement indigne d’un rassembleur », crie un homme devant la légion de la gendarmerie de Garoua. Ibrahim Souleymanou El Rachidine, 15e lamido, est petit-fils du 11e lamido de Garoua. Il a fait face à 11 autres candidats pour cette élection. Son principal challenger était Issa Hayatou, prince de Garoua, et ancien président de la Confédération africaine de Football. Ibrahim Souleymane El Rachidine qui a fait une campagne devant les 12 notables électeurs sur le thème de la transformation et de la modernisation de la ville et du Royaume de Garoua, a gagné l’élection par 7 voix sur 12. Issa Hayatou en a eu 5.Sur le plan traditionnel, le lamidat de Garoua est constitué de deux groupes ethniques, les Peuls (foulbés) venus du Mali au XVIIIe siècle et les autochtones, les Fali. Selon l’historien et anthropologue Eldrige Mohamadou, au début, les deux peuples ont connu des tensions et des conflits ouverts jusqu’à ce que le facteur religieux intervienne au XIXe siècle avec la volonté du peul Sehou Ousman Dan Fodio, de convertir à l’islam l’ensemble du plateau de l’Adamaoua dont faisait partie le Nord-Cameroun. Ardo Tayrou fonde ensuite le lamidat de Garoua dont la tradition perdure jusqu’à ce jour. Quelques jours après son installation, le nouveau Lamido de Garoua a reçu la visite des autres chefs religieux, dont l’archevêque métropolitain de Garoua, Mgr Faustin Ndjoddo.


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