[Société]le Cameroun renforce son dispositif de lutte contre la cybercriminalité
Un projet de loi y relatif est en examen à l’Assemblée nationale et vient d’être défendu par le ministre en charge des Postes et Télécommunications. Le Cameroun veut adhérer à la convention de Budapest sur la cybercriminalité Minette Libom Li Likeng, Minpostel Le Cameroun est résolu à tordre le cou à la cybercriminalité. Le pays prend des dispositions additionnelles pour renforcer le dispositif de lutte existant, en particulier étoffer la loi du 12 décembre 2010 et dresser un pont facilitant la coopération multilatérale en la matière. C’est ainsi que le ministre des Postes et Télécommunications était face à la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale vendredi 25 mars 2022, informe Cameroon tribune. Elle a défendu le projet de loi autorisant le président de la République à procéder à l’adhésion du Cameroun à la convention de Budapest sur la cybercriminalité. Ouverte aux pays non européens, cette convention a été adoptée par le Conseil de l’Europe le 23 novembre 2001, et est entrée en vigueur le 1er juillet 2004. 67 Etats dont 11 pays africains en sont déjà signataires. Selon le Minpostel Minette Libom Li Likeng, l’adhésion du Cameroun à cette convention est opportune à plus d’un titre. Outre le renforcement du dispositif légal protégeant le cyberespace, le Cameroun bénéficiera d’un cadre répressif plus ferme. En cela, la convention aidera à définir davantage les actes de cybercriminalité afin que les juges soient mieux outillés pour sanctionner. Par cette adhésion, le Cameroun verra aussi s’améliorer la coopération internationale en matière de transactions électroniques, de preuves électroniques et de protection de données. Car, « on peut commettre un crime au Cameroun, l’auteur est à l’étranger et la preuve dans un autre continent », explique le Minpostel qui précise qu’à la faveur de l’adhésion à la convention, le Cameroun va monter en puissance dans la lutte contre la cybercriminalité.