Ces conducteurs urbains dénoncent les tracasseries policières et les nouvelles mesures de transport dans la ville de Bafoussam en vigueur depuis la délocalisation de la gare routière du marché B pour le Carrefour Bamougoum à Bafoussam.L’opération taxi mort à Bafoussam perturbe les activités dans la ville de Bafoussam. En effet, les conducteurs urbains par taxis ont cessé de travailler depuis juillet dans le département de la Mifi. « J’attends le taxi depuis 30 minutes. Une réalité rare dans la ville de Bafoussam. Je viens d’ailleurs de constater qu’aucun taxi ne circule. Je suis obligé de prendre la moto en payant deux fois plus chère », lance un habitant de la ville de Bafoussam au conducteur d’engin à deux roues au niveau du carrefour « Mairie rurale », avant de prendre place derrière ce dernier, à destination de l’immeuble interministériel. « Les conducteurs de taxis nous ont compliqué la tâche ce matin. Je n’aime pas prendre la moto mais je suis forcée de l’emprunter aujourd’hui pour me rendre au marché. C’est terrible ce que nous vivons depuis ce matin », confie une dame. Dans les stations-services, l’activité est au ralenti. Les conducteurs de taxis, principaux consommateurs ont mis les pompistes au repos. « Les taximen sont les principaux consommateurs. Depuis ce matin, je n’ai carburé aucun taxi. Je viens d’apprendre qu’ils sont en grève. Cet arrêt de travail ne paralyse pas seulement ceux qui vaguent à leurs occupations. Ce mouvement va réduire nos recettes de ce jour. Vivement que les autorités de la ville trouvent une solution à leurs préoccupations », souhaite Arlette Soufo, une pompiste dans une station-service de la ville de Bafoussam. « Nous avons décidé de garer. Nous sommes des conducteurs de taxi. Nous avons tous les papiers qui nous permettent d’exercer. Nous avons une licence de transport. Une carte bleue qui nous permet d’aller jusqu’à 40 km. Depuis la création de la gare routière de Bamougoum, les autorités de la ville nous empêchent de traverser le Carrefour Bamougoum. Je ne veux pas parler de Mbouda ou Balessing », confie un taximan. Martin Kamta, lui aussi conducteur de taxi renchérit : « Dans la ville, c’est le contrôle partout. Non seulement, nous n’avons pas la possibilité de bien stationner avec les conducteurs de motos qui occupent les entrées des marchés mais aussi, nous ne pouvons plus porter quatre passagers. Pourtant, en ville, nous prenons les passagers à 100F. Le contrôle nous interpelle et exige le paiement de 1.000F sans parler des agents de la communauté urbaine avec qui exigent 25.000F en cas de nouveau stationnement avec les commerçants qui ne les inquiètent pas. Lorsque nos papiers vont expirer, avec quoi allons-nous les renouveler ? Nous avons décidé de garer aujourd’hui ».
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