Depuis la destruction de leurs maisons le 27 mars 2023, les victimes du déguerpissement de Loum se rendent régulièrement au tribunal de Mbanga.
Pour les victimes du déguerpissement forcé de Loum, ce qui leur arrive est un acte d’abus de droit et de mépris des procédures judiciaires. En fait elles sont en litige avec des membres de la famille Njewa, notamment un certain Fritz qui a revendiqué la terre comme son héritage après la mort de leur père. Elles ont été convoquées vendredi dernier au tribunal de Mbanga au sujet du projet de démolition. Après les avoir écoutées et favorisé par la décision du tribunal, le dénommé Fritz a procédé à la démolition de leurs maisons.
«Nous avons acheté des portions de ce terrain au chef de famille, aujourd’hui décédé, et nous y avons construit nos maisons. Récemment, l’un des membres de la famille a fait surface en disant que la terre lui appartenait et que nous l’occupions illégalement. Il a promis de les détruire. C’est la deuxième fois qu’il détruit nos maisons», raconte une victime.
Décidés à obtenir justice les victimes de ce déguerpissement forcé de Loum depuis que leurs maisons ont été détruites, se rendent régulièrement au tribunal de Mbanga.
«Nous ne resterons pas assis à regarder quelqu’un piétiner nos droits en détruisant nos maisons que nous avons construites à la sueur de notre front. Nous ne cesserons pas de nous rendre au tribunal jusqu’à ce que les juges nous écoutent. Nous sommes sans abri», a déclaré une victime.
Soulignons que les destructions de leurs maisons ne les ont pas seulement laissés sans abri, mais elles les ont également précipités dans un état de pauvreté.
« C’est aussi la sueur et la richesse des personnes estropiées. Comment et quand vont-ils rebondir ? C’est douloureux».