L’ONG Médecins Sans Frontières a appelé les autorités camerounaises à remettre en liberté ses employés détenus à Buea. Entre le gouvernement camerounais et Médecins Sans Frontières, ce n’est pas la totale amitié. L’ONG humanitaire qui a suspendu ses activités dans les régions anglophones du Cameroun en proie au séparatisme, exige désormais la libération de ses quatre employés détenus à Buea. Invité sur RFI, Sylvain Groulx, directeur des opérations pour MSF/Cameroun a lancé un nouvel appel au régime de Paul Biya. « Nous espérons la libération de nos collègues qui sont détenus simplement pour avoir fait leur travail. D’ailleurs, il y a eu un rapport d’enquête remis après une investigation indépendante menée à la demande du ministère de la Défense par l’organisation Mandela Center. Le rapport a été publié il y a plusieurs semaines. Il exonère très clairement nos collègues et pourtant ils sont toujours détenus en prison« , a-t-il déclaré. A l’en croire, la libération de ses employés et les garanties de sécurité des autorités camerounaises sont les conditions préalables pour une reprise des activités dans lesdites régions en cas de souhait de Yaoundé. Accusé de collision avec les groupes armés séparatistes, ONG Médecins Sans Frontières assure avoir toujours été transparent et neutre dans ce conflit. « On avise toujours les autorités de nos activités. Soyons clairs, nous sommes toujours très transparents. A partir de là, laissez-nous faire notre travail« , a déclaré Sylvain Groulx.
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