Grève dans les hôpitaux : le gouvernement en désaccord avec les syndicats

Les syndicats ont décidé de maintenir les mouvements d’humeur dans les hôpitaux publics.

Les 3 heures d’échanges entre les syndicats et le gouvernement n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente et surtout de mettre fin aux mouvements d’humeur observés dans les hôpitaux publics. Sylvain Nga Onana le président du Syndicat national des personnels et établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (CAP/Santé) a indiqué que la grève continue aujourd’hui. Toutefois on apprend que les personnels de santé grévistes vont manifester non plus sur les trottoirs comme le 22 mai dernier, mais à l’intérieur des formations sanitaires, sur l’esplanade du ministère de la Santé publique (Minsanté) et dans l’enceinte des délégations régionales de la santé publique.

« Le gouvernement ne propose rien de concret», affirme Sylvain Nga Onana.

Pour comprendre la position des syndicalistes, il faut dire que les échanges avec le gouvernement coincent sur l’ensemble des 17 revendications des grévistes, d’après des sources de notre confrère O Camer.

« Sur les 17 points, ils demandent d’attendre et que l’on ne bouscule pas la hiérarchie que sont le PM et le PRC. Ils demandent de suspendre la grève et continuer à travailler », fait savoir l’une d’elles.

Il faut souligner que les deux Syndicats qui ont lancé le mot d’ordre de grève n’entendent pas céder en l’état actuel des choses. Il se trouve que 27 000 temporaires des formations sanitaires publiques travaillent sans salaire, ni contrat de travail et affiliation à la CNPS. Soit 60% des effectifs.

« Ces personnels sont souvent payés en deçà du Smig (Salaire minimum interpersonnel garanti : Ndlr), vivent dans la précarité…Certains ont déjà 18 ans de service comme temporaire ». Ils attendent donc ni plus, ni moins leur contractualisation ; « des décrets, arrêtés, décisions, circulaires et autres pour de meilleures conditions de travail», affirme le Président de CAP/Santé.

Seulement d’après ce que rapportent des sources ayant un accès à ce dossier au ministère de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra) et Minsanté, du fait de la conjoncture actuelle le gouvernement veut réduire les recrutements.

« Le Minsanté fait des plaidoyers chaque année pour le recrutement massif des personnels. Mais le Minfopra a aussi ses limites budgétaires et en nombre, du fait que tous les ministères posent les problèmes de personnels », défend une source du Minsanté.


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