[politique]Titus Edzoa décrie les mauvaises conditions de détention de Marafa

Selon l’ancien secrétaire général de la présidence, il est impossible de rendre visite à Marafa Hamidou Yaya.Marafa Hamidou Yaya, ancien secrétaire général de la présidence, est privé de liberté depuis septembre 2012 pour une affaire de corruption. Puis en mai 2016, l’ancien ministre a écopé de 20 ans de réclusion pour complicité intellectuelle et détournement de deniers publics. Celui-ci est accusé d’avoir détourné 25 millions d’euros lors de l’achat avorté d’un avion présidentiel en 2001.Dans une interview accordée à nos confrères de RFI, Titus Edzoa décrie les mauvaises conditions de détention de Marafa Hamidou Yaya : «…Il est là coupé du monde entier. Il est même impossible de lui rendre visite et même de rendre visite aux autres, parce qu’une visite de quelqu’un, qui sait exactement ce qu’il vit, pourrait le réconforter. Mais je profite de cette occasion pour lui dire à lui et aux autres d’avoir de l’espoir. Le rêve, c’est la réalité de demain. Il faut le construire en soi pour que le lendemain puisse se réaliser comme on le souhaite. », affirme l’homme politique camerounais. Depuis un an et demi, Olivier Bibou Nissack et 35 autres militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) sont en prison. Ils ont été condamnés à de lourdes peines pour « rébellion et tentative d’insurrection ». L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur dénonce ces condamnations : « C’est honteux et cela donne la nausée. Je sais de quoi je parle pour avoir payé un fort prix par la barbarie : 17 ans de prison dans un cachot infect. Et après tout cela, ils ne comprennent pas qu’il faut changer les choses. On paie de notre vie. J’aurais été heureux de voir que, pour le sacrifice que j’ai fait, au moins ils aient une petite prise de conscience pour que les choses s’améliorent. Or, après 25 ans, rebelote. C’est vraiment regrettable. », déplore-t-il. 17 ans de prison Le professeur de médecine a fait 17 ans de prison pour avoir voulu se présenter contre Paul Biya. Il y a huit ans jour pour jour, le 24 février 2014, il a enfin été libéré, en même temps que Michel Atangana.


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