[politique]les députés de la nation croisent le verbe sur la grève des enseignants

Le jour de l’ouverture de la session parlementaire du mois de mars 2022 au palais des congrès de Yaoundé, le président national du Pcrn a, singulièrement, tancé le discours d’ouverture de la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale. Cabral Libii Li Ngué Ngué soutient que l’honorable Laurentine Nkoa Mfegue n’a pas pris au sérieux les problèmes des Camerounais. Elle les a plutôt méprisés au point où le député Pcrn du Nyong et Kellé se demande, relativement à la question de la grève des enseignants, si la doyenne d’âge n’a personne dans sa famille qui serait concerné par le système éducatif. « Elle a évoqué, mais presque pour s’en moquer, la crise des enseignants du mouvement « On a trop supporté » se contentant de provoquer, auprès de ses collègues camarades de parti, une salve d’applaudissements pour donner une caution aux mesurettes évasives qui ont été annoncées par le gouvernement qui, elles-mêmes, se situent dans le prolongement des mesurettes évasives évoquées cinq ans plutôt face au même problème », fulmine C. Libii. Au cours de ce mois de mars et ce jusqu’à la fin de cet exercice budgétaire, le gouvernement camerounais a décidé d’apurer le règlement de la dette due au non-paiement des indemnités de non-logement au 5289 personnels du ministère des Enseignements secondaires (Minesec), ainsi que celle liée à l’intégration partielle des 20.449 personnels de ce même département ministériel pris en charge au 2/3. Ces deux mesures s’évaluent à un montant de 17 milliards 759 millions de Fcfa, soit un milliard 759 millions de Fcfa par mois. S’agissant des rappels induits par la mise en œuvre de ces deux mesures, le gouvernement se propose de payer, au courant de cette année et dès le mois de mai 2022, 28 milliards de Fcfa. L’honorable Engelbert Essomba Bengono, député Rdpc de la Mefou Akono, demande au gouvernement de faire appliquer, illico presto, ces mesures. Le moment venu, les parlementaires en feront une évaluation de leur exécution. « Je pense qu’à ce niveau, la seule chose qui nous reste à faire, c’est de mettre d’abord en exécution, très rapidement, l’ensemble des mesures qui ont été prises par le chef de l’Etat et puis nous pourrons évaluer le gouvernement et ceux qui sont chargés de mettre ces mesures en oeuvre par rapport à la demande qui est formulée par les enseignants, qui est une demande légitime », affirme E. Essomba Bengono. L’honorable Samuel Dieudonné Moth, député Rdpc du Nkam, reconnaît, lui aussi, le caractère pertinent et légitime des revendications des enseignants, mais il les appelle à ne pas déroger à leurs missions essentielles d’éducation et d’instruction de la progéniture scolaire. Je voudrais, lance S. Moth, appeler les enseignants, ayant remarqué leur profonde gratitude pour l’énorme travail qu’ils font pour l’émergence de la république et pour la promotion des citoyens camerounais, à la reprise de leurs activités. Il ne faut pas que leurs revendications puissent les dérouter de leurs mission fondamentale, qui est celle de l’éducation des âmes. La doyenne d’âge est revenue très longuement sur ce sujet-là. Je souhaiterais qu’ils reviennent rapidement à la raison pour reprendre leurs activités ». Cela fait, exactement, un mois que les enseignants du primaire et du secondaire sont en grève. A la veille des examens officiels, les députés Pcrn s’inquiètent et estiment que le gouvernement camerounais est animé par l’absence d’une volonté politique quant à la résolution des problèmes des seigneurs de la craie. C’est la raison pour laquelle cette formation politique a introduit, auprès du président de l’Assemblée nationale, une enquête parlementaire afin que l’on comprenne les mobiles de la crise des enseignants. L’honorable Rolande Adèle Ngo Issi, député Pcrn du Nyong et Kellé, en fait, fort opportunément, écho et établit les implication en termes de responsabilités. « Nous exigeons, clame Ngo Issi, une commission d’enquête parlementaire pour que l’on comprenne ce qui a permis d’arriver à ce désastre- là, pour corriger et pour que nous ne soyons pas en train de vivre ce genre de situation et que les responsabilités soient établies, et que après l’établissement de ces responsabilités, que les sanctions suivent pour ceux-là qui se seront permis d’être dans l’indélicatesse. Parce que en fait, aujourd’hui, on parle des enseignants, demain, on parlera du corps médical, après ce sont des huissiers de justice qui nous interpellent ».


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